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Boîtier espion découvert sur un ferry à Sète : quelle histoire ?

Un membre d’équipage de nationalité lettone a été mis en examen à Paris et placé en détention provisoire dans le cadre d’une enquête pour cybercriminalité visant un ferry ayant fait escale à Sète. Deux membres de l’équipage, un Letton et un Bulgare, ont été interpellés le 12 décembre et placés en garde à vue.


Un membre d’équipage de nationalité lettone a été mis en examen à Paris et placé en détention provisoire dans le cadre d’une enquête pour cybercriminalité concernant un ferry ayant fait escale à Sète (Hérault), selon plusieurs sources, dont un communiqué du parquet, l’AFP et *Le Parisien*. Les autorités suspectent l’installation d’un dispositif informatique malveillant pouvant permettre une prise de contrôle à distance du navire.

L’alerte a été donnée par les autorités italiennes, qui ont signalé une possible infection du système informatique du ferry par un « RAT » (remote access tool), un outil permettant un accès à distance. Le navire concerné, le *Fantastic*, appartient à la compagnie italienne GNV et peut transporter plus de 2.000 passagers en Méditerranée.

Des perquisitions ont été menées en Lettonie

Deux membres de l’équipage, un Letton et un Bulgare, ont été interpellés le 12 décembre et placés en garde à vue. Le parquet de Paris, par l’intermédiaire de sa section spécialisée dans la lutte contre la cybercriminalité, a ouvert une enquête confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Par mesure de précaution, le ferry a été immobilisé et placé sous scellé. Les investigations menées en urgence par la DGSI ont permis la saisie de plusieurs éléments informatiques.

Parallèlement, des perquisitions ont été réalisées en Lettonie avec le soutien d’Eurojust et des autorités locales. Une information judiciaire a été ouverte dimanche pour atteinte à un système de traitement automatisé de données en bande organisée, participation à une association de malfaiteurs et détention d’équipements destinés à des cyberattaques, dans le but présumé de servir les intérêts d’une puissance étrangère. *Le Parisien* évoque la piste de la Russie, qui n’est pas confirmée à ce stade.

À l’issue des gardes à vue, le suspect letton a été mis en examen pour l’ensemble de ces chefs et placé en détention provisoire. Le marin bulgare, quant à lui, a été remis en liberté sans qu’aucune charge ne soit retenue contre lui. Les investigations se poursuivent désormais sous l’autorité d’un juge d’instruction, en étroite coopération avec les autorités italiennes.