Belgique : La rupture du jeûne du ramadan célébrée dans une église
500 personnes réunies dans une église… pour célébrer l’Iftar, la rupture du jeûne au coucher du soleil. La scène se déroule en Belgique, et plus précisément à Molenbeek, une commune « longtemps stigmatisée » après les attentats de Paris, en 2015, et de Bruxelles, en mars 2016. Elle « entend aujourd’hui affirmer avec fierté la richesse de sa diversité culturelle », indique sur son site Internet Molenbeek for Brussels 2030, la ville étant candidate au titre de capitale européenne de la culture en 2030.
« En organisant un Iftar dans une église lors du premier week-end du printemps », la ville, « riche de ses 140 nationalités », veut envoyer « un signal fort ». « Au-delà des croyances ou des origines culturelles et sociales, ce qui nous unit est bien plus grand que ce qui nous divise », insiste l’organisateur de cet événement inédit. « Tout comme le Carême et le Pourim qui ont lieu au mois de mars », l’iftar « symbolise un moment de solidarité où les liens se tissent et se renforcent », souligne Molenbeek for Brussels 2030.
Un « symbole de partage »
La célébration, organisée dans l’église Saint-Jean-Baptiste de Molenbeek, s’est voulue inclusive, des personnes de toutes confessions étant invitées. La députée fédérale écologiste Rajae Maouane était présente, tout comme l’eurodéputée du Parti Socialiste belge, Leila Agic. « Molenbeek est et sera toujours symbole de partage, d’unité, de cohésion avec son incroyable tissu associatif », a expliqué cette dernière sur X.
« Cette candidature est très importante pour Molenbeek, parce que c’est une merveilleuse opportunité d’inverser le scénario et de rêver ensemble à l’avenir à travers la culture, à travers les arts, à travers une culture différente, pour créer un nouveau nous. Même si nous sommes différents, nous partageons les mêmes rêves, les mêmes espoirs pour la génération future », a déclaré à la chaîne Euronews Jasmine del Monte, la directrice de l’organisation Stronger with Words, présente à l’événement.
