Autriche : un arbitre accusé d’espionnage et de films dans les vestiaires des footballeuses
Un arbitre de football suisse est soupçonné d’avoir placé des caméras dans les vestiaires féminins du SCR Altach, un club autrichien, avec 1.550 heures de vidéos stockées. L’association suisse de football (ASF) a déclaré que, « comme il s’agit d’une procédure en cours, aucune autre information ne sera communiquée ».
Un arbitre de football suisse est accusé d’avoir installé des caméras dans les vestiaires des joueuses du SCR Altach, un club autrichien. Les allégations font état de 1.550 heures de vidéos enregistrées, selon le quotidien Le Parisien, publié ce vendredi.
L’affaire a été portée à la connaissance du public ce mardi. Depuis plusieurs années, cet arbitre aurait placé des caméras dans le vestiaire des joueuses de l’équipe évoluant en première division autrichienne. Selon les premières informations, cet homme serait un arbitre reconnu, ayant officié en Super League, en Challenge League, et au plus haut niveau du football national.
La ministre des Sports indignée
Dans la foulée, les forces de l’ordre ont ouvert une enquête et saisi près de 1.550 heures de vidéos provenant de ces caméras, explique 20 Minutes suisse. Michaela Schmidt, la secrétaire d’État autrichienne aux Sports, alertée par la situation, a qualifié ces accusations « d’abominables ». « Si les sportives ne sont même pas en sécurité dans leur propre vestiaire, c’est un comble », a-t-elle ajouté.
Elle a également demandé au club de mener un travail en profondeur. En réponse à cette situation, le club a indiqué que l’homme n’était plus au sein de la structure lorsque les accusations ont été formulées. « Le club est en contact étroit avec la police criminelle et soutient l’enquête en cours avec tous les moyens à sa disposition », a affirmé son directeur général.
De son côté, l’Association suisse de football (ASF) n’a pas commenté. « Comme il s’agit d’une procédure en cours, aucune autre information ne sera communiquée », a-t-elle déclaré au média allemand Blick. Elle a également précisé que le suspect avait demandé à ne plus officier pendant que l’affaire est en cours, bien que la présomption d’innocence s’applique.

