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Attentat au Cachemire : Troisième nuit émaillée de coups de feu à la frontière entre l’Inde et le Pakistan

La tension reste vive dimanche entre l’Inde et le Pakistan, dont les soldats ont échangé des coups de feu pour la troisième nuit consécutive depuis un attentat meurtrier au Cachemire, malgré les efforts de médiation diplomatiques. Sans attendre de revendication, l’Inde a imputé au Pakistan la responsabilité d’une attaque qui a fait 26 morts à Pahalgam, la plus meurtrière visant des civils commise dans la région à majorité musulmane depuis 2000.

Le Pakistan a aussitôt démenti toute implication. Son Premier ministre Shehbaz Sharif a encore jugé samedi « infondées » les accusations indiennes, et réclamé une « enquête neutre » sur les événements. Les deux puissances nucléaires sont engagées depuis dans une guerre des sanctions qui inclut la suspension des visas pour les ressortissants de leur voisin, priés de quitter leur sol avant la fin du mois.

Des tirs venus du Pakistan

Au poste-frontière d’Attari-Wagah, désormais fermé, des familles déchirées font leurs adieux aux épouses, cousins ou enfants forcés de rester côté pakistanais. La Ligne de contrôle (LoC), frontière de facto entre les deux voisins, concentre toutes les inquiétudes. Les forces de sécurité indiennes et pakistanaises y ont à nouveau échangé des coups de feu dans la nuit de samedi à dimanche.

Ces tirs d’armes légères « non provoqués » venus du Pakistan ont visé des positions indiennes dans les secteurs de Tutmari Gali et Rampur, a rapporté l’armée indienne. « Nos troupes ont riposté avec les armes légères appropriées », a détaillé la même source, sans faire état de victimes. L’armée indienne a fait état d’incidents similaires à la frontière lors des deux nuits précédentes. Dans ce climat de poudrière, le Conseil de sécurité de l’ONU a appelé à la « retenue maximale » les deux pays, qui se sont déjà livrés trois guerres depuis leur partition meurtrière en 1947.