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Attentat antisémite à Sydney : assaillants en séjour aux Philippines en septembre.

L’attentat antisémite à Sydney a fait au moins 15 morts et 42 blessés, et est considéré « probablement motivé par l’idéologie » du groupe « Etat islamique » selon le Premier ministre australien Anthony Albanese. Les enquêteurs ont confirmé que le véhicule retrouvé près de la plage de Bondi, immatriculé au nom du fils, contenait « deux drapeaux de l’Etat islamique confectionnés à la main » et des engins explosifs improvisés.


L’enquête sur l’attentat antisémite survenu dimanche à Sydney, ayant causé la mort d’au moins 15 personnes et fait 42 blessés, progresse rapidement. Cette attaque est probablement « motivée par l’idéologie » du groupe « État islamique », selon le Premier ministre australien Anthony Albanese. Les enquêteurs ont découvert que les assaillants avaient passé le mois de novembre aux Philippines. Le père a voyagé avec un passeport indien, tandis que son fils détenait un passeport australien, a indiqué mardi le service de l’immigration de ce pays d’Asie du Sud-Est.

### Une destination pas forcément choisie au hasard

« Sajid Akram, 50 ans, ressortissant indien, et Naveed Akram, 24 ans, ressortissant australien, sont arrivés ensemble aux Philippines le 1er novembre 2025 en provenance de Sydney, en Australie », a déclaré Dana Sandoval, porte-parole du Bureau de l’Immigration des Philippines. Leur destination finale était la région de Davao, située dans le sud-est sur l’île de Mindanao, et ils sont repartis des Philippines en direction de Sydney le 28 novembre, a-t-elle précisé. Cette destination, située au sud des Philippines, semble peu encline à un tourisme classique.

Il est important de rappeler qu’en 2014, Manille a signé un accord de paix avec le Front islamique de libération Moro, qui est le plus grand groupe rebelle du pays et a mis fin à une rébellion armée meurtrière entamée dans les années 1970 dans le sud des Philippines. Cependant, de petits groupes de combattants islamistes, qui s’opposent à cet accord de paix, subsistent sur l’île de Mindanao. Le 23 mai 2017, plusieurs centaines d’hommes armés ayant prêté allégeance au groupe État islamique (EI) avaient pris le contrôle de diverses zones de la ville de Marawi, utilisant des civils comme boucliers humains. Il a fallu cinq mois à l’armée philippine pour reprendre ces secteurs, dont certains étaient complètement dévastés.

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Concernant l’enquête sur le territoire australien, les enquêteurs ont confirmé que le véhicule retrouvé près de la plage de Bondi était immatriculé au nom du fils et contenait « deux drapeaux de l’État islamique confectionnés à la main » ainsi que des engins explosifs improvisés, a déclaré Mal Lanyon, responsable de la police de Nouvelle-Galles-du-Sud, ce mardi.