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Attaque à la Nouvelle-Orléans : Qui étaient les jeunes victimes de la voiture-bélier ?

Dans la nuit du Nouvel An, la Nouvelle-Orléans a été le théâtre d’une attaque à la voiture-bélier qui a coûté la vie à 14 personnes. Parmi elles, de nombreux jeunes de moins de 30 ans partis célébrer l’arrivée de 2025. Ce moment festif s’est transformé en tragédie, laissant des familles endeuillées et une ville sous le choc. Plusieurs médias américains ont recueilli les témoignages de proches de quatre victimes dont les parcours de vie ont été brutalement interrompus.

Parmi ces jeunes disparus figure Ni’kyra Cheyenne Dedeaux, âgée de 18 ans. Originaire du Mississippi, elle venait d’achever ses études et s’apprêtait à entamer une formation d’infirmière. Sans prévenir ses proches, elle avait décidé de se rendre à la Nouvelle-Orléans pour fêter le Nouvel An avec un cousin et un ami. « Quand vos parents vous disent de ne pas sortir, je vous en conjure, écoutez-les ! C’était un acte terroriste et mon bébé est dorénavant parti », a déclaré sa mère, Melissa Dedeaux, effondrée, sur sa page Facebook.

Des vies et des destins brisés

Hubert Gauthreaux, 21 ans, avait également décidé de profiter de cette nuit particulière dans les rues de la Nouvelle-Orléans. Alors que sa sœur et sa mère espéraient le voir réveillonner avec elles, il avait préféré rejoindre des amis pour admirer un feu d’artifice. « On avait plaisanté parce qu’il préférait aller là-bas plutôt que rester avec nous », se souvient sa sœur Brooke. Au matin, elles apprennent la nouvelle de l’attaque et tentent de le joindre, en vain. Son ancien lycée, Archbishop Shaw, a salué la mémoire d’un jeune homme « généreux, tourné vers les autres et sans prétention ».

Une autre victime est Martin « Tiger » Bech, 27 ans, ancien joueur de football américain de l’université de Princeton, où il était très apprécié de ses coéquipiers. Diplômé, il avait commencé une carrière dans la finance, travaillant comme trader à Wall Street. Son surnom, « Tiger », reflétait à la fois son appartenance à Princeton, dont le tigre est la mascotte, et son tempérament combatif sur le terrain. « C’était un tigre dans tous les sens du terme, un coéquipier adoré et un ami bienveillant », a rappelé son ancien entraîneur, Charles Caldwell. Sa mère, Michelle Bench, raconte avoir eu juste le temps de lui dire adieu à l’hôpital, où il a succombé à ses blessures.

Questions sur la sécurité lors de grands évènements

Kareem Badawi, âgé de 18 ans, était quant à lui un étudiant en ingénierie mécanique à l’université de l’Alabama. Avec un groupe d’amis originaires de Baton Rouge, il avait décidé de célébrer la nouvelle année à la Nouvelle-Orléans pour « faire quelque chose de spécial », raconte son père, Belal Badawi. « Il aimait les autres, il était toujours entouré. C’était un garçon sociable et apprécié de tous », confie-t-il au New York Times. L’université de l’Alabama a exprimé sa « profonde tristesse » face à cette « perte qui brise le cœur ».

Notre dossier sur les attaques terroristes

Alors que l’enquête progresse pour comprendre les motivations de cet acte, la douleur des familles reste immense. La violence de ce drame, survenu dans un contexte festif, réveille les interrogations sur la sécurité lors des grands rassemblements populaires aux Etats-Unis.