Assassinat de Charlie Kirk : des dizaines limogés pour critiques.
Charlie Kirk, devenu un « martyr » pour la droite radicale américaine, ne fait pas l’unanimité et des critiques à son encontre ont conduit au licenciement de plusieurs personnes, dont Laura Sosh-Lightsy, employée d’une université publique du Tennessee, suite à son message sur Facebook après l’assassinat de l’influenceur de 31 ans. Samedi, Turning Point, l’organisation de jeunesse fondée par Charlie Kirk, a annoncé qu’une grande cérémonie d’hommage national se tiendrait le 21 septembre à Glendale, en Arizona, dans un stade d’une capacité dépassant 63.000 places.
Devenu un « martyr » pour la droite radicale américaine, Charlie Kirk suscite des avis partagés. Des critiques ont été formulées à son encontre, avec des conséquences notables : de nombreuses personnes ont perdu leur emploi après un simple message sur les réseaux sociaux.
C’est le cas de Laura Sosh-Lightsy, employée d’une université publique du Tennessee. Mercredi, suite à l’assassinat par balle de l’influenceur de 31 ans sur un campus universitaire, elle a écrit sur Facebook : « La haine engendre la haine. ZERO sympathie. »
Dans la foulée, une sénatrice républicaine, Marsha Blackburn, a dénoncé cette publication en affirmant : « Cette personne devrait avoir honte […]. Elle doit être virée de son poste. » Effet immédiat : l’université annonce son licenciement.
Le ministre de la Défense sonne la charge
Dans un pays profondément divisé et en proie à la violence politique, nombreux sont ceux qui traquent en ligne les détracteurs de Charlie Kirk. Le porte-voix de la jeunesse trumpiste suscite autant l’admiration que le rejet pour ses propos en faveur des armes, contre l’avortement, anti-migrants et sa rhétorique virulente à l’encontre des minorités ethniques.
L’influenceur conservateur Joey Mannarino a diffusé des conseils pour mener cette chasse aux sorcières : « Téléchargez leur photo de profil, comparez-la avec leur profil LinkedIn, trouvez leur lieu de travail, appelez leur employeur et laissez des avis Google. »
Depuis mercredi, plusieurs employés d’écoles publiques, pompiers ou militaires ont souffert des conséquences de ce climat de délation, étant brutalement renvoyés.
Le ministre de la Défense, Pete Hegseth, a ordonné à ses services d’identifier tout membre de l’armée qui se serait moqué ou réjoui de l’assassinat de celui qui incarnait l’Amérique chrétienne et traditionaliste. C’est un paradoxe pour un pouvoir républicain qui prône la liberté d’expression comme un droit fondamental.
« Raciste, homophobe et misogyne »
Un enseignant de l’Oklahoma a déclaré que « Charlie Kirk est mort de la même façon qu’il a vécu : en faisant ressortir le pire chez les gens ». Depuis, cet enseignant fait l’objet d’une enquête du ministère de l’Éducation de l’État qui a qualifié ses propos d’ « odieux ».
La militante d’extrême droite Laura Loomer, proche du président Donald Trump, mène une offensive pour réduire au silence les critiques de Charlie Kirk. Elle a dénoncé sur ses réseaux sociaux un fonctionnaire de l’agence de réponse aux catastrophes naturelles (Fema), qui déclarait sur Instagram être « en deuil pour ce raciste, homophobe et misogyne ».
Avec captures d’écran à l’appui, elle a partagé le profil Linkedin du détracteur, qui a été placé en congé forcé pour ses commentaires « révoltants et inadmissibles », a indiqué l’agence dans un communiqué.
Samedi, Turning Point, l’organisation de jeunesse fondée par Charlie Kirk, a annoncé qu’une grande cérémonie d’hommage national se tiendrait le 21 septembre à Glendale, en Arizona. Le lieu choisi est un stade d’une capacité dépassant 63.000 places.

