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Après les révélations sur Jean Vanier, l’association L’Arche veut aller de l’avant

En 2020, quelques mois après sa mort, la nouvelle suscita une grande sidération. Jean Vanier, laïque catholique et très charismatique fondateur de l’association L’Arche (qui accueille dans 38 pays des personnes ayant une déficience intellectuelle), était accusé d’agressions sexuelles.

Les abus dans l’Église bousculent la foi des catholiques français

Ce 30 janvier, une commission d’étude indépendante, mise en place en novembre 2020 par L’Arche internationale, rendait un nouveau rapport de 900 pages aux conclusions aggravantes. Il révèle que 25 femmes majeures, célibataires, mariées ou consacrées, non handicapées, ont été identifiées pour avoir “vécu, à un moment de leur relation avec Jean Vanier, une situation impliquant un acte sexuel ou un geste intime”, entre “1952 et 2019”. “Certaines se sont présentées comme victimes d’une relation abusive, d’autres plutôt comme des partenaires consentantes d’une relation transgressive.” “Ces relations s’inscrivent toutes dans un continuum de confusion, d’emprise et d’abus”, a précisé L’Arche. Elles ont été tissées au sein d’un petit groupe “sectaire” construit autour de Jean Vanier et de Thomas Philippe, l’aumônier de L’Arche décédé en 1993 et père spirituel de Jean Vanier. Ceux-ci jouaient de leur charisme, de leur emprise, dévoyaient des notions théologiques pour justifier leurs gestes.

Une image brisée

Si ce rapport est très douloureux, deux points rassurent cependant l’association, note Jean-Benoît Hoet, responsable de L’Arche en Belgique francophone : aucun indice que des personnes en situation de handicap aient pu être exposées à ces abus n’a été relevé. Et si L’Arche n’a pu prévenir, repérer et signaler ces abus, l’association – au-delà …