Afghanistan : Le bilan du puissant séisme passe à plus de 900 morts et 3.000 blessés

Le bilan s’alourdit. Plus de 900 personnes ont péri dans le séisme ayant frappé l’est de l’Afghanistan, où les opérations de secours se poursuivent tandis que les soignants tentent d’aider et de réconforter ceux qui ont tout perdu. D’une magnitude 6 et suivi d’au moins cinq fortes répliques, le tremblement de terre a touché au cœur de la nuit de dimanche à lundi des zones reculées dans les provinces montagneuses de Nangarhar, Kounar et Laghman.
La quasi-totalité des victimes ont été recensées dans la province de Kounar, a précisé Mohammed Hamad, porte-parole de l’Autorité de gestion des catastrophes, tandis que la province voisine de Nangarhar compte une dizaine de morts. D’après lui, le bilan, qui fait état également de plus de 3.000 blessés, pourrait encore s’alourdir, alors que les recherches se poursuivent dans les villages montagneux réduits à des tas de décombres. Le séisme en Afghanistan pourrait avoir affecté « des centaines de milliers de personnes », a alerté de son côté l’ONU ce mardi, disant s’attendre à une augmentation « exponentielle » du nombre de tués ou de blessés.
Catastrophe humanitaire
« Il faut nous aider », plaide Akhlaq, 14 ans, depuis le lit d’hôpital à Jalalabad, chef-lieu de Nangarhar où il a été transporté par hélicoptère. Au moment du séisme, ils étaient dix dans la maison familiale. « Deux de mes frères, mon oncle et deux de mes neveux sont morts, les quatre autres membres de ma famille sont maintenant sans-abri et n’ont ni nourriture, ni eau », ajoute-t-il.
Le chef de l’Autorité de gestion des catastrophes de la province de Kounar, la plus dévastée, Ehsanullah Ehsan, assure que « les opérations ont continué toute la nuit ». « Grâce à la mobilisation de nos employés et d’habitants venus des districts alentour, les recherches n’ont pas cessé, affirme-t-il. La priorité est d’aider les blessés, puis nous distribuerons des tentes et des repas chauds aux sans-abri. »
L’Afghanistan, dont les autorités talibanes ne sont reconnues que par Moscou, est l’un des pays les plus pauvres du globe. Les agences onusiennes ont toutes lancé des campagnes d’appel au don et un montant initial de cinq millions de dollars a été débloqué du fonds mondial d’intervention d’urgence de l’ONU. Londres, de son côté, a annoncé débloquer un million de livres pour aider au soutien des familles touchées.

