Affaire Epstein : la Cour suprême rejette le pourvoi de Ghislaine Maxwell.

Ghislaine Maxwell a été condamnée en 2022 à vingt ans de prison pour exploitation sexuelle. La Cour suprême des Etats-Unis a rejeté son recours pour annuler les poursuites qui ont conduit à sa condamnation.

L’ex-compagne et complice de Jeffrey Epstein a été condamnée en 2022 à vingt ans de prison pour exploitation sexuelle. Lundi, la Cour suprême des États-Unis a rejeté la demande de Ghislaine Maxwell d’annuler les poursuites qui ont conduit à sa condamnation. Elle devra donc purger sa peine dans son intégralité, sauf en cas de grâce présidentielle ou d’allègement de peine.

Le ministère de la Justice avait fermement opposé cette demande en juillet. L’avocat de Ghislaine Maxwell, âgée de 63 ans, avait reproché au ministère de « faire diversion par une recension sordide et hors sujet des agissements de Jeffrey Epstein ».

« Cette affaire porte sur ce que le gouvernement a promis, pas sur ce qu’a fait Epstein », avait-il souligné. Il faisait référence à un accord conclu en 2007 entre le parquet fédéral de Floride et Jeffrey Epstein, qui stipulait que seul ce dernier serait poursuivi, estimant que cet accord aurait dû empêcher le parquet fédéral de New York d’inculper et de condamner sa cliente par la suite.

Le ministère de la Justice a cependant récemment modifié son approche envers Ghislaine Maxwell. Le numéro deux du ministère, Todd Blanche, ancien avocat personnel de Donald Trump, s’est rendu fin juillet à Tallahassee, où elle purge sa peine, pour l’interroger pendant une journée et demie. Peu après, elle a été transférée dans une prison au régime de sécurité moins strict au Texas, ce qui a provoqué l’indignation des victimes et de leurs proches.

La mort de Jeffrey Epstein, retrouvé pendu dans sa cellule à New York le 10 août 2019 avant son procès pour crimes sexuels, a alimenté de nombreuses théories du complot, suggérant qu’il aurait été assassiné pour étouffer un scandale impliquant des personnalités de premier plan.

Concernant une éventuelle grâce présidentielle, Donald Trump, qui a promis pendant des mois à sa base des révélations fracassantes sur cette affaire, a subi des critiques croissantes, même au sein de son propre camp, depuis que son gouvernement a annoncé en juillet n’avoir découvert aucun élément nouveau justifiant la publication de documents supplémentaires.

Le directeur du FBI, Kash Patel, a justifié cette décision en septembre, affirmant devant une commission parlementaire qu’« aucune information crédible » dans le dossier ne permettait de conclure que Jeffrey Epstein avait fourni ses victimes à d’autres personnes que lui-même.

Interrogé en juillet sur la possibilité d’accorder une grâce présidentielle ou une commutation de peine à Ghislaine Maxwell, Donald Trump avait assuré « ne pas y avoir pensé » et que le moment n’était pas approprié pour en discuter.