Accusé de tortures, ce président menace de libérer des prisonniers.
Le président du Salvador, Nayib Bukele, a menacé de libérer tous les prisonniers, y compris les chefs de gangs, détenus dans le Cecot, le Centre de confinement du terrorisme. Les critiques sur le Cecot, où sont notamment incarcérés des migrants vénézuéliens expulsés des États-Unis, se sont intensifiées depuis le blocage par la chaîne CBS d’un reportage télévisé sur ce centre de détention.
Il ne plaisante pas. En réponse aux critiques concernant sa méga prison, le président salvadorien Nayib Bukele a menacé de libérer tous les prisonniers détenus, y compris les chefs de gangs. Le Cecot, ou Centre de confinement du terrorisme, est une prison ultra-sécurisée où se trouvent notamment des migrants vénézuéliens expulsés des États-Unis. Les critiques se sont intensifiées, particulièrement depuis que la chaîne CBS a bloqué un reportage sur ce centre de détention de haute sécurité.
Des migrants vénézuéliens envoyés par les États-Unis vers cette prison ont déclaré avoir subi des « tortures », des violences sexuelles et d’autres sévices durant leur détention. Des figures politiques, comme l’ancienne ministre américaine des Affaires étrangères Hillary Clinton, ont dénoncé cette méthode, la qualifiant de « brutale ». Cela survient dans un contexte où Donald Trump a expulsé de nombreux migrants vénézuéliens vers ce petit pays d’Amérique centrale.
Le président de droite du Salvador, parfois décrit comme « un dictateur cool », a rejeté ces accusations de tortures et a averti qu’il était prêt à « libérer l’intégralité » de sa population carcérale « vers tout pays disposé à les accueillir ».
Nayib Bukele a ensuite ironisé, en affirmant qu’une telle libération « aiderait grandement les journalistes et vos ONG préférées, qui auraient alors des milliers d’anciens détenus disponibles pour des interviews ».
Engagé dans une lutte acharnée contre le narcotrafic, le président avait ouvert en 2023 le Cecot pour y incarcérer les individus condamnés pour trafic de drogue, notamment des membres de gangs. « Nous continuerons de donner la priorité aux droits humains des millions de Salvadoriens qui vivent aujourd’hui libres de la tyrannie des gangs », a averti Nayib Bukele.

