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Vente de SFR : Orange, Bouygues et Free font une offre groupée

Bouygues Telecom, Iliad et Orange ont déposé une offre non engageante pour l’acquisition « de la plupart des actifs de l’opérateur SFR », valorisés à 17 milliards d’euros, avec des parts respectives de 43 % pour Bouygues Telecom, 30 % pour Iliad et 27 % pour Orange. La remise d’une offre confirmatoire dépendra de l’évaluation financière et opérationnelle, ainsi que du contrôle des autorités réglementaires et de la consultation préalable des instances représentatives du personnel.


Bouygues Telecom, Iliad (maison mère de l’opérateur Free) et Orange ont soumis une offre non engageante pour acquérir « la plupart des actifs de l’opérateur SFR », qui seraient partagés entre eux. Cette annonce a été faite mardi via un communiqué commun. Les trois opérateurs précisent qu’ils souhaitent se répartir ces actifs, évalués à 17 milliards d’euros, avec 43 % pour Bouygues Telecom, 30 % pour Iliad et 27 % pour Orange.

Il s’agit de la première proposition officielle de rachat de SFR depuis la grande restructuration financière du groupe Altice France, sa société mère, qui a vu sa dette immense passer de plus de 24 milliards à 15,5 milliards d’euros au 1er octobre.

**Reconfiguration inédite du marché des télécoms**

« Dans un marché mature, cette opération, tout en assurant la continuité de service pour les clients de SFR, permettrait de renforcer les investissements dans la résilience des réseaux très haut débit, dans la cybersécurité, mais aussi dans les nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle », ont déclaré les trois entreprises.

Plus précisément, Bouygues Telecom et Iliad prendraient en charge les opérations de SFR liées aux entreprises, ainsi que les activités directement en lien avec les clients particuliers et les infrastructures. Les fréquences seraient réparties entre les trois opérateurs, tandis que Bouygues Telecom gérerait de manière exclusive le réseau mobile de SFR en zone non dense. Si cette offre aboutit, cela constituerait une reconfiguration sans précédent du marché français des télécommunications depuis l’arrivée de Free en 2012.

L’opération exclut notamment des participations dans les sociétés Intelcia, UltraEdge, XP Fibre et Altice Technical Services, ainsi que les activités du groupe Altice dans les départements et territoires d’outre-mer, selon le communiqué.

Sous réserve de l’acceptation de l’offre par le vendeur, la remise d’une offre confirmatoire sera conditionnée à une évaluation financière et opérationnelle. L’opération devra également être validée par les autorités réglementaires et faire l’objet d’une consultation préalable des instances représentatives du personnel.