Test Razer BlackWidow V4 Low-Profile : finesse et qualité au serpent

Le clavier gamer Razer BlackWidow V4 Low-Profile est proposé au prix conseillé de 230 euros, tandis que la version TKL est disponible pour un prix conseillé de 190 euros. Ce modèle dispose d’une triple connectivité et d’une autonomie promettant presque 1000 heures grâce au mode économie d’énergie.

Le clavier gamer Razer BlackWidow V4 Low-Profile se positionne comme un produit haut de gamme, mettant l’accent sur la finesse et rivalisant ainsi avec le G915 X de Logitech. Ce modèle introduit un nouveau design ainsi que des interrupteurs low-profile fabriqués par Razer.

Bien que son design ait évolué, le nouveau BlackWidow conserve l’engagement de la gamme à fournir un clavier gamer premium, intégrant toutes les fonctionnalités essentielles pour les joueurs. Il offre une connectivité triple, plusieurs touches de raccourci, un éclairage RGB personnalisable et un accès à Razer Synapse.

Le BlackWidow V4 Low-Profile est lancé à un prix conseillé de 230 euros. La version TKL, quant à elle, est proposée à un tarif conseillé de 190 euros. À ce jour, il n’existe pas de version filaire, et aucune n’est prévue dans le catalogue de la marque.

Fiche technique

Discret, fin et sans fioritures

Ce BlackWidow se démarque clairement de ses prédécesseurs grâce à son design élancé. Le châssis est majoritairement en plastique, présent sur la coque inférieure et la large bande supérieure, un choix étonnant dans la mesure où cette dernière ne comporte qu’une molette de contrôle du volume sur la version TKL. L’aluminium brossé entoure la zone de frappe et s’étend élégamment sur les bords du clavier.

Malgré sa finesse, le BlackWidow V4 Low-Profile offre une rigidité appréciable. Pesant presque 900 g, il reste stable sur le bureau et dégage une sensation de solidité satisfaisante. On a le véritable sentiment de disposer d’un produit haut de gamme, même si un léger manque d’originalité peut être noté.

Razer a opté pour un design atypique ; en effet, malgré la finesse du châssis, les interrupteurs ne reposent pas directement sur la plaque métallique supérieure. Les découpes améliorent également le rendu visuel de l’éclairage RGB autour des keycaps, dont la base s’ajuste parfaitement au niveau de la plaque supérieure. Heureusement, ces dernières sont fabriquées en plastique PBT, bien que les caractères secondaires ne soient toujours pas découpés. Un point regrettable.

En plus de sa configuration standard, le V4 Low-Profile TKL dispose de trois boutons (quatre sur la version pleine taille) supplémentaires sous la molette de volume. Le premier est un bouton de contrôle de la lecture multimédia qui peut être personnalisé via Synapse (la version pleine taille possède des boutons spécifiques pour cela). Suivent un bouton pour la fonction AI Prompt Master et un dernier pour vérifier l’état de la batterie du clavier. Il aurait peut-être été plus judicieux d’inclure des boutons numérotés pour offrir plus de souplesse à l’utilisateur, comme c’est le cas pour la version pleine taille qui inclut quatre touches dédiées.

À l’arrière du clavier se trouvent le commutateur d’alimentation, le port USB ainsi qu’une LED d’indication discrète. En dessous, comme pour presque tous les claviers Razer disponibles, l’angle du BlackWidow V4 Low-Profile peut être ajusté sur trois niveaux différents. Grâce à sa finesse, nous avons préféré l’utiliser avec l’angle le plus doux, sans ressentir le besoin d’y adjoindre un repose-poignet.

Bien qu’aucune critique majeure ne puisse être formulée sur l’ergonomie et le design du clavier, on peut regretter certaines décisions prises par Razer pour différencier le modèle TKL de celui en pleine taille. L’absence de touches de macro, par exemple, n’a pas de justification logique, ce qui est d’autant plus regrettable lorsqu’on impose une touche pour les prompts IA et l’état de la batterie.

Liberté et autonomie généreuse

Le Black Widow V4 bénéficie d’une connectivité triple, lui permettant de fonctionner sur tous les systèmes. Les joueurs préféreront la connexion HyperSpeed 2,4 GHz avec son dongle dédié, offrant une latence minimale. Le clavier peut également être connecté via Bluetooth, jusqu’à trois appareils différents, avec un changement de connexion effectué via un raccourci sur le modèle TKL. Enfin, il peut être utilisé en mode filaire via son port USB et le câble fourni.

Concernant l’autonomie, Razer annonce près de 1000 heures d’utilisation sans être branché, grâce à un mode économie d’énergie introduit avec le Joro. Ce mode, activable par un appui long sur le bouton d’état de la batterie, réduit la fréquence de polling du clavier, oblige à utiliser le Bluetooth et désactive les communications avec Synapse.

En pratique, et pour une utilisation gaming utilisant la connexion HyperSpeed, le Black Widow V4 offre une autonomie plutôt standard. Lors de notre essai, avec l’éclairage RGB activé, le clavier a perdu environ 10 % de batterie après une journée d’utilisation. Ainsi, il faudra prévoir entre 10 et 15 jours d’utilisation avant de nécessiter une recharge.

Une expérience frappe correcte

Pas d’interrupteur analogique disponible. Nous devons nous contenter de switches Razer low-profile classiques. Le modèle testé est équipé d’une variante orange plutôt rare. Il s’agit d’interrupteurs tactiles et silencieux (sans clic audible). La force d’activation est de 45 g, avec un point d’activation positionné à 1,6 mm pour une course totale de 2,8 mm. Leur toucher est donc relativement léger, permettant une activation rapide.

L’expérience de frappe est acceptable, mais sans effet spectaculaire. La bonne stabilité des touches et leur activation nette, presque binaire, sont à souligner. Bien que Razer ait clairement travaillé sur l’isolation phonique de son clavier, le Black Widow V4 Low-Profile reste assez bruyant, ce qui peut être désagréable. En revanche, la lubrification des interrupteurs apporte une fluidité appréciable.

En résumé, ces interrupteurs orange sont techniquement réussis et adaptés aux joueurs pour les sessions de jeu intenses. Pour nous, l’expérience est convaincante, mais elle ne se compare pas à d’autres modèles déjà testés. Au final, le « feeling » général des interrupteurs, combiné avec le châssis, ne parvient pas à convaincre autant qu’on l’aurait espéré.

Pas de surprise du côté de Synapse

Comme mentionné précédemment, la version TKL que nous examinons est moins bien fournie en raison de l’absence de touches de macro spécifiques. La situation ne s’améliore pas sur Synapse, car les trois boutons « spéciaux » sous la molette de volume ne peuvent pas être réattribués. Les fonctions par défaut, y compris les prompts IA, restent donc en place, rendant leur utilisation peu pertinente.

Les fonctionnalités de Synapse ne se distinguent pas non plus par leur richesse. À part la possibilité de réattribuer les différentes touches (et la molette) selon nos préférences, le Black Widow V4 Low-Profile ne bénéficie d’aucune fonctionnalité avancée étant donné qu’il est équipé d’interrupteurs mécaniques classiques. Seul le Snap Tap est proposé (SOCD), permettant de définir une priorité lors de l’activation simultanée des touches Q et D (pour optimiser les déplacements latéraux dans les jeux FPS, par exemple).

L’éclairage RGB est entièrement personnalisable, en grande partie grâce au module Chroma qui reste efficace. Il est aussi possible d’ajuster le comportement du clavier pour économiser de l’énergie, par exemple via une mise en veille automatique. Les différents paramètres peuvent ensuite être enregistrés dans des profils associés aux jeux et applications. Cinq profils peuvent également être sauvegardés dans la mémoire interne, permettant ainsi une utilisation sans Synapse.

Prix et disponibilité du clavier Razer Black Widow V4 Low-Profile

Le clavier Razer Black Widow V4 Low-Profile est disponible au prix conseillé de 230 euros. La version TKL est quant à elle proposée au tarif de 190 euros.