Test Marshall Bromley 750 : une référence pour les soirées.

La Marshall Bromley 750 est proposée au prix de 699 euros. Elle dispose d’une autonomie pouvant atteindre plus de 40 heures dans des conditions spécifiques, mais entre 4 et 6 heures à un volume d’écoute festif.

Marshall est réputé pour ses célèbres amplificateurs de guitare et ses systèmes de son qui ont façonné le rock depuis les années 1960 sur les plus grandes scènes internationales. Plus récemment, la marque a élargi son offre avec une gamme de casques et d’enceintes Bluetooth qui a su intégrer cet héritage dans notre quotidien, à l’image de la très appréciée Middleton. Marshall a également exploré le segment des barres de son avec les modèles Heston 120 et Heston 60.
Avec la Bromley 750, la marque entre dans un nouveau domaine, celui très compétitif des partybox. Ces grandes enceintes portables, souvent équipées de lumières et conçues pour animer des soirées, sont désormais incontournables.

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Face à de solides concurrentes comme la JBL PartyBox 720 ou la récente Sony ULT Tower 9, Marshall devait faire forte impression. Pour se démarquer, la marque mise sur son atout majeur, un héritage esthétique et une signature sonore unique — à la fois reconnue et personnalisable. La promesse est captivante : offrir une puissance brute, une endurance et des fonctionnalités modernes, tout en intégrant le style et l’authenticité Marshall. Un défi ambitieux visant à conquérir à la fois les amateurs de fêtes et les passionnés de musique à la recherche d’une enceinte portable de qualité.

Marshall Bromley 750Spécifications techniques

Ce test a été réalisé avec une enceinte prêtée par Marshall.

Marshall Bromley 750Design : l’ADN Marshall sublimé par la robustesse

Dès le premier coup d’œil, il est clair que la Bromley 750 est une vraie Marshall. Son apparence impose, presque animale. Bien que son nom ne soit pas le plus attrayant sur le marché, l’essentiel de l’esprit de la marque est omniprésent. Chaque détail reflète l’ADN de Marshall : le logo en laiton brossé, central, la grille acoustique métallique à motif « salt and pepper », et cette texture emblématique qui a fait le tour du monde. Le Tolex traditionnel a ici été remplacé par un silicone épais, offrant une texture similaire avec des avantages pratiques, comme une meilleure résistance aux éraflures et une plus grande adhérence.

Malgré un poids de près de 30 kg, sa conception privilégie la mobilité. Elle est facilement transportable grâce à deux larges poignées latérales qui ne coupent pas. Le revêtement en silicone fournit une bonne prise. De plus, ses coins renforcés et son châssis absorbent efficacement les chocs, protégeant ainsi les surfaces du sol.

Un souci du détail visible jusque dans les roulettes, discrètes mais efficaces, elles aussi recouvertes de silicone amortissant. Pour les trajets plus longs, un trolley télescopique élégant en métal se déploie à l’arrière, permettant un transport sans effort. C’est solide, bien pensé, et ça respire la qualité. Avec une certification IPX4, elle résiste aux éclaboussures et aux petites averses.

Le devant, légèrement incliné vers le haut pour optimiser la diffusion sonore, regroupe tous les contrôles. Il n’y a pas de surface tactile ou de boutons cachés sur le dessus ; tout se trouve à l’avant, avec des potentiomètres métalliques. Le « clic » franc de l’interrupteur à bascule évoque instantanément les souvenirs de tous les musiciens. À l’arrière, deux trappes étanches cachent d’un côté une batterie amovible et de l’autre une connectique complète : entrées micro/guitare jack-XLR, entrée ligne RCA, port USB-C, avec possibilité de relier plusieurs enceintes.

Marshall Bromley 750Design interne : une architecture acoustique pour tout pulvériser

L’extériorité réussie est accompagnée d’une architecture acoustique interne ambitieuse. Pour un son de qualité, Marshall n’a pas lésiné sur les moyens. La Bromley 750 est une enceinte multi-voies, conçue pour une diffusion sonore large et immersive, qui offre une puissance impressionnante. Elle est dotée de huit transducteurs : deux woofers de 25 cm dédiés aux graves, deux médiums de 13 cm, et quatre tweeters pour les aigus, répartis entre deux modèles de 2,5 cm et deux autres de 2 cm de diamètre.

La disposition des haut-parleurs, inspirée des plus petites enceintes de la marque comme la Middleton, est innovante : les woofers sont à l’avant et à l’arrière, les médiums sur les côtés et les tweeters sur les faces avant, arrière et supérieure. Cette configuration vise à offrir un son rayonnant à 360 degrés. Ainsi, qu’on soit devant, derrière ou sur les côtés de l’enceinte, la qualité sonore demeure optimale.

Marshall ne précise pas le type de charge acoustique pour renforcer les basses fréquences, et aucun signe extérieur ne révèle la présence de radiateurs passifs ou d’un tube bass-reflex. Cependant, compte tenu des performances audio abordées plus loin, il est évident qu’un tel dispositif est présent.

L’amplification est assurée par des modules de 150 W chacun pour les woofers, de 50 W pour les transducteurs de médium et une puissance plus modeste pour les tweeters. Cette configuration semble bien adaptée.

Marshall Bromley 750Usage et application : le meilleur des deux mondes

Un des principaux atouts de la Bromley 750 est son approche hybride, alliant esthétique rétro et innovations modernes. L’interface physique est particulièrement plaisante. Pas besoin d’utiliser un smartphone pour les réglages essentiels. Tout se passe via les potentiomètres à l’avant : volume global, graves, aigus, et un bouton « Sound Character » qui agit comme un compresseur dynamique, permettant de moduler le punch et la densité du son. Le volume et les effets (réverbération de qualité) des entrées micro et guitare sont également réglables séparément. Cette méthode de contrôle est intuitive, réactive, précise et offre une expérience de manipulation agréable. On peut facilement ajuster le son en quelques secondes pour s’adapter à un morceau ou à l’environnement.

Marshall n’a cependant pas négligé la connectivité moderne. L’enceinte est compatible avec l’application « Marshall Bluetooth », qui, bien qu’elle ne soit pas indispensable, ajoute des fonctionnalités intéressantes. L’appairage se fait rapidement.

L’application permet de choisir les sources (Bluetooth, RCA, Aux, USB-C), visualiser le niveau de batterie, mettre à jour le firmware de l’enceinte ou définir des options de mise en veille. Elle offre également la possibilité de personnaliser le « bouton M » sur le panneau de contrôle, en lui attribuant une fonction comme l’activation d’un effet stroboscopique LED.

La connectivité Bluetooth garantit une connexion stable et une portée étendue (jusqu’à 70 mètres avec une source compatible, sinon 10 mètres avec un smartphone). Marshall a veillé à proposer des codecs supportés variés, comme le SBC, l’AAC et le LC3. L’ajout de la technologie Auracast est une belle surprise. Cette nouvelle norme de diffusion Bluetooth LE Audio permet à une source (votre smartphone) de gérer simultanément un nombre illimité d’appareils compatibles ou encore d’intégrer l’enceinte à une diffusion déjà en cours. Imaginez pouvoir couvrir un grand espace avec plusieurs Bromley, toutes synchronisées sans avoir besoin de les relier entre elles.

Pour ceux qui préfèrent les connexions filaires, le mode « daisy chain » permet de relier plusieurs enceintes à l’aide d’un simple câble mini-jack, de manière traditionnelle.

Marshall Bromley 750Audio : la puissance maîtrisée, le frisson du « live »

Passons à l’essentiel, le son. Et là, Marshall a parfaitement réussi. Le son est d’une ampleur et d’une puissance irréprochables. Par défaut, avec les réglages en position normale, la signature sonore est festive et flatteuse, idéale pour séduire le plus grand nombre et inciter à danser.

Les basses sont un atout incontestable de cette enceinte. Elles sont profondes, puissantes et dynamiques, sans tomber dans les excès parfois rencontrés chez d’autres modèles. L’analyse de la réponse en fréquence montre un pic agréable entre 60 et 70 Hz, apportant une profondeur et une assise impressionnantes. Cela résonne puissamment, tout en restant propre et réactif, rappelant les sensations d’un concert. Le médium est volontairement en retrait, une décision acoustique judicieuse, car il est sensible à fort volume. Ce choix évite toute agressivité et met en valeur les voix sans nuire à leur clarté, même lorsqu’on augmente le volume. Les aigus sont nets, détaillés et bien intégrés.

L’absence de présence dans les aigus extrêmes peut sembler déconcertante, mais elle est due à la position des tweeters, qui ne sont pas captés directement par notre micro. En se déplaçant autour de l’enceinte, on retrouve des aigus bien présents, fins et sans sibilance désagréable.

Il est à noter que nos deux courbes de mesure sont presque identiques, signifiant que les graves ne faiblissent pas à pleine puissance, un avantage significatif.

Scène sonore : du son dans tous les sens

La capacité de l’enceinte à remplir l’espace est véritablement impressionnante. Le son rayonne, et peu importe où l’on se trouve, la perception reste claire et équilibrée. C’est idéal pour une musique d’ambiance ou pour animer un groupe. Mais, la plus grande force de la Bromley 750 réside dans sa polyvalence. Son égaliseur permet de transformer sa signature sonore : passer d’un son doux pour une écoute tranquille à un rendu musclé pour les moments où il faut vraiment faire ressentir la puissance.

Impressions d’écoutes

• AC/DC – Thunderstruck : C’est son domaine. L’intro de guitare est parfaitement définie, chaque note est claire. Ensuite, la batterie entre avec un impact remarquable. La Bromley 750 retranscrit à la perfection l’énergie brute et la dynamique de ce morceau. Chaque coup de grosse caisse est un choc, et le son de la caisse claire claque avec autorité. Ça vibre, c’est puissant, c’est l’esprit du rock.
• Daft Punk – Giorgio by Moroder : Un excellent test pour la dynamique et la clarté des basses. L’enceinte gère habilement l’augmentation progressive de l’intensité. La ligne de basse synthétique est profonde, physique et ne se mélange jamais au reste du son. La clarté est impressionnante, même à fort volume, là où beaucoup d’enceintes commencent à saturer.
• Billie Eilish – bad guy : L’épreuve ultime pour les basses profondes. La ligne de basse est restituée avec une puissance et une profondeur étonnantes. On sent l’air vibrer, le sol trembler. En plus de cela, la voix de Billie reste claire, centrée et pleine de nuances.
• Queen – Somebody to love (Live Montreal) : L’épreuve du feu pour la promesse sonore « live ». C’est une franche réussite. On ferme les yeux et l’on se retrouve transporté sur scène. La Bromley 750 rend à merveille l’ambiance d’un concert. La réverbération de la voix de Freddie Mercury, l’énergie du public… tout y est. L’enceinte procure une sensation d’espace et une dynamique exceptionnelle.

• Massive Attack – Angel : La ligne de basse profonde qui ouvre le morceau est spectaculaire. L’enceinte descend très bas avec maîtrise, créant une atmosphère écrasante et parfaitement fidèle à l’œuvre originale. Les différentes textures sonores sont riches, bien définies, et les montées en puissance sont retransmises avec une dynamisme incroyable.

Marshall Bromley 750Autonomie : l’endurance et la flexibilité

Marshall annonce une autonomie impressionnante, pouvant atteindre plus de 40 heures. Cependant, ce chiffre est obtenu dans des conditions spécifiques, à un volume modéré (environ un tiers du maximum), soit une consommation moyenne d’environ 2,5 W. Dans des conditions d’utilisation festives à volume élevé (environ 75-80 %), l’autonomie se situe plutôt entre 4 et 6 heures. À pleine puissance, l’enceinte tiendra environ 3 heures, un bon résultat vu le niveau sonore atteint.

Un véritable atout, qui la rend distincte de la plupart de ses concurrentes, c’est sa batterie amovible d’une capacité de 97,2 Wh. Il est possible de la retirer et de la remplacer rapidement par une seconde batterie (vendue séparément), permettant de prolonger facilement la fête. Un avantage crucial pour les usages prolongés loin d’une prise électrique.

Le processus de charge est également flexible : il peut se faire en branchant l’enceinte sur secteur ou en retirant la batterie pour la charger via son port USB-C. Ici, nous avons eu une belle surprise. La charge USB-C fonctionne avec la norme Power Delivery, mesurant environ 50 W. À cette vitesse, il faut environ 2h15 pour une charge complète de 0 à 100 %, et un peu plus d’une heure et demie pour récupérer 80 %. De quoi profiter longtemps de la musique en un minimum de temps avec un chargeur de PC portable.

Marshall Bromley 750Prix et disponibilité

La Marshall Bromley 750 est proposée au prix de 699 euros. Ce tarif la positionne stratégiquement sur le marché. Elle fait face à la JBL PartyBox 720 (environ 800 euros), plus volumineuse et orientée vers les jeux de lumière, mais sans batterie intégrée, dépendant ainsi de l’alimentation secteur. Sa concurrente la plus directe est la Sony ULT Tower 9, bien que plus chère (environ 1200 euros) et partageant une philosophie de son puissant avec une alimentation sur batterie. Face à ces mastodontes, la Marshall justifie son prix par sa qualité de fabrication irréprochable, son design iconique, une polyvalence accrue avec sa batterie amovible et une approche sonore potentiellement plus musicale et moins caricaturale.