Test de la caméra solaire sans fil Lexman à moins de 80 euros.
Leroy Merlin lance la Lexman Caméra solaire de vidéosurveillance sans fil int/ext à un prix de 79,99 euros. Cette caméra embarque un capteur 2K et offre une détection de mouvement jusqu’à 9 mètres.
Leroy Merlin renforce sa gamme de produits connectés. Nous avons l’occasion de réaliser un test complet de la Lexman Caméra solaire de vidéosurveillance sans fil int/ext.
Leroy Merlin continue d’étoffer sa gamme de produits connectés Lexman avec le lancement de sa première caméra de sécurité extérieure, alimentée par énergie solaire. Elle s’intègre aisément à l’écosystème Enki, sans nécessiter de box. Sur le papier, la Lexman Caméra solaire de vidéosurveillance sans fil int/ext promet d’offrir une caméra complète avec un capteur 2K, une détection de mouvement jusqu’à 9 mètres et une autonomie quasiment illimitée grâce à son panneau solaire. Proposée à 79 euros, ce qui est équivalent au prix d’une bonne caméra intérieure, la promesse semble séduisante. Vérifions si cette caméra respecte ses engagements malgré son coût.
*Ce test a été réalisé avec un produit prêté par la marque.*
**Design : Un petit air d’Arlo**
En ce qui concerne le design, cette caméra Lexman s’inspire largement des modèles Arlo. Sa forme est oblongue, avec un dos arrondi. Le corps est en plastique blanc, tandis que la façade légèrement bombée est de couleur noire.
Nous retrouvons ici le capteur 2K, complété par un projecteur LED blanc pour la vision nocturne en couleur, ainsi que des capteurs infrarouges pour la vision nocturne classique.
Sur le côté droit, le bouton d’alimentation est accessible. À l’arrière, un cache en plastique flexible protège la connectique USB-C, utilisée pour la recharge filaire ou pour l’alimentation via le panneau solaire. Sous l’appareil, un second cache donne accès à un port microSD et au bouton de réinitialisation.
Le point d’ancrage du système de fixation mural est situé sous la caméra. L’ensemble reste compact, avec des dimensions de 50 × 145 × 60 mm et un poids inférieur à 400 g. La conception est sérieuse, avec un assemblage soigné et des matériaux bien ajustés.
Le kit comprend également un panneau solaire de dimensions 174 × 163 × 12,5 mm. À l’arrière, il dispose d’un point d’ancrage mural et d’un long câble de 5 mètres pour le relier à la caméra. L’ensemble présente une fabrication soignée et une certification IP65, garantissant une bonne résistance aux intempéries et à la poussière.
**Installation : simple et flexible**
La caméra est fournie avec deux supports muraux, ainsi que des vis et des chevilles. L’installation de la caméra et du panneau solaire suit le même principe.
Il suffit de repérer l’endroit adéquat, puis de positionner la base du support pour marquer les points de perçage.
Une fois les trous réalisés et les chevilles insérées, le socle mural se fixe rapidement. Il suffit ensuite d’y attacher la caméra et d’ajuster son orientation pour cadrer la zone à surveiller.
Contrairement à la Xiaomi BW400 Pro, le panneau solaire n’est pas intégré à la caméra. Il peut donc être fixé à proximité ou à distance, en fonction des contraintes d’ensoleillement. Leroy Merlin a bien fait d’inclure un câble d’alimentation de 5 mètres, offrant une réelle flexibilité pour choisir l’emplacement optimal du panneau.
**Application : la sécurité du bout des doigts**
L’application Enki, développée par Leroy Merlin, vise à centraliser l’utilisation des objets connectés de différentes marques. Elle permet d’intégrer les produits Lexman et d’autres fabricants dans un seul environnement de maison connectée, sans dépendre d’une box ni passer d’une application à l’autre.
Une fois l’application installée, l’ajout de la caméra est simple. Le processus a nettement évolué depuis ses débuts. Après la mise sous tension, la caméra est détectée automatiquement, et le paramétrage s’effectue en deux à trois minutes. À la fin, vous pouvez créer les différentes pièces de votre domicile et y associer la caméra.
L’interface principale de l’application est assez chargée, affichant l’ensemble des produits installés, accompagnés de messages ou d’articles plus ou moins utiles selon vos besoins. En sélectionnant l’icône de la caméra, l’affichage passe au direct. Une grande vignette montre le flux vidéo en temps réel. En haut, des icônes indiquent l’état de la caméra, l’activation de la détection (humaine ou de mouvement) et le niveau de batterie.
Sous la vignette, une rangée d’icônes permet de capturer des images, de lancer un enregistrement, d’activer ou de désactiver le micro, le haut-parleur et la LED, ainsi qu’un affichage plein écran. La section Détection permet d’activer trois modes : sans détection, détection de mouvement ou détection de formes humaines. La section Historique donne accès aux alertes générées.
Dans les Paramètres, il est possible de régler la sensibilité de détection globale et pour les formes humaines. Des zones de détection spécifique peuvent aussi être créées pour affiner les alertes. En revanche, il n’est pas possible de créer des zones de confidentialité si une partie du champ de vision englobe l’espace public.
Concernant la vision nocturne, plusieurs options sont disponibles : Noir et blanc, Couleur ou Adaptatif. Ce dernier mode affiche une image en noir et blanc en direct et allume automatiquement la LED blanche en cas de détection, pour un affichage et un enregistrement vidéo en couleur. L’ensemble est clair, cohérent et propose de nombreuses fonctionnalités, surtout pour ceux qui utilisent déjà d’autres équipements compatibles avec l’écosystème Enki.
**Usage : des prestations honnêtes**
Cette caméra est équipée d’un capteur capable de filmer en 2K (2304 x 1296 pixels) avec un champ de vision de 135°. En pleine journée, le rendu est correct, sans plus. La colorimétrie est terne, avec des teintes visiblement plus pâles que la réalité. En cas de surexposition, certaines zones claires peuvent présenter un léger effet de brûlure.
La précision d’image n’impressionne pas. Bien que les formes soient discernables, les détails manquent. Par exemple, une chemise à rayures roses et blanches ne se distingue qu’à courte distance. Le traitement d’image tend à adoucir les arrière-plans, ce qui provoque un certain flou.
Concernant l’identification faciale, les limites sont claires. À 5 mètres, le visage est difficilement reconnaissable. À 4 mètres, le contour devient plus précis, mais des détails manquent encore. À 3 mètres, la précision s’améliore et à 2 mètres, le visage devient pleinement identifiable.
De nuit, il existe deux modes : vision infrarouge classique et vision nocturne en couleur. Le mode infrarouge offre une lisibilité correcte au premier plan, mais le fond demeure flou. À 4 mètres, seule une silhouette peut être reconnue, et il faut se rapprocher à 2 ou 3 mètres pour commencer à identifier un visage.
Le mode couleur, bien que plus esthétique, montre rapidement ses limites avec des couleurs trop pâles. Bien que les détails puissent sembler plus marqués, l’identification faciale reste plus efficace avec l’infrarouge.
La détection de formes humaines pose également problème. La caméra peut facilement confondre les mouvements d’un parasol ou d’un arbre avec une présence humaine, tandis que la détection de mouvement classique se révèle plus fiable, fonctionnant correctemement jusqu’à 7 mètres en journée et tombant à 5 mètres la nuit.
Lors d’un test, en faisant face à une grille de parking à 6 mètres, la caméra n’a pas réagi à une tentative de forçage. Ce n’est qu’en franchissant le portail que la détection s’est activée, accompagnée d’une notification instantanée sur mobile.
**Audio**
La caméra est dotée d’un micro et d’un haut-parleur. Le micro offre une capture plutôt moyenne ; pour enregistrer clairement une conversation, celle-ci doit avoir lieu dans un rayon de 2 à 3 mètres au maximum et pas en chuchotant. La communication bidirectionnelle fonctionne correctement dans cette limite, mais au-delà, la voix devient difficilement intelligible. L’alarme intégrée manque clairement de puissance, ne dépassant pas 70 décibels. Cela peut suffire à surprendre un cambrioleur peu expérimenté, mais reste largement insuffisant pour alerter un voisin, sauf en appartement.
**Autonomie**
Ce qui impressionne, ce n’est pas tant l’autonomie de la caméra, mais plutôt sa capacité à se recharger grâce au panneau solaire. Lors d’un test intensif avec une charge initiale à 100 %, la batterie n’est descendue qu’à 87 % en une semaine, malgré une avalanche de détections et de notifications.
Avec un usage plus classique, la batterie oscille entre 95 et 98 %. Le panneau solaire remplit donc son rôle, en grande partie grâce à la possibilité de le déporter, grâce à son câble de 5 mètres. Cette caractéristique permet un positionnement optimal, séparé de celui de la caméra, ce qui est un avantage par rapport à d’autres modèles comme la Xiaomi BW400 Pro. Ainsi, même après plusieurs semaines de ciel couvert, la batterie conserve un niveau assez constant. En six mois, elle n’est jamais descendue en dessous de 50 %.
**Prix et disponibilité**
La Lexman Caméra solaire de vidéosurveillance sans fil int/ext est disponible en blanc au prix conseillé de 79,99 euros.

