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Sony supprime discrètement la contrainte de la PS5 Slim, mais pour combien de temps ?

Le nouveau modèle de PS5 destiné à l’Europe, identifié comme modèle CFI-2116, ne nécessite plus de connexion Internet obligatoire pour valider son lecteur de disque lors de la première utilisation. Selon le collectif DoesItPlay, cette modification n’implique pas nécessairement une suppression totale du DRM, mais plutôt l’intégration de lecteurs « pré-appairés » en usine.

Un détail technique pourrait tout changer. Le nouveau modèle de PS5 destiné au marché européen semble ne plus nécessiter une validation en ligne de son lecteur de disque. S’agit-il d’une véritable avancée sur le DRM ou d’une simple révision logistique ? Faisons le point.
Source : Chloé Pertuis pour Frandroid

Rappelons-nous : lors du lancement de la PS5 Slim, une mention sur l’emballage avait suscité l’indignation des défenseurs du jeu physique : « Connexion Internet requise pour associer le lecteur de disque ». Cette précaution était perçue comme une menace pour la pérennité des lecteurs, rendant potentiellement ceux-ci inutilisables lorsque les serveurs cesseraient de fonctionner.

Toutefois, en ce début de décembre 2025, il semble que Sony ait discrètement modifié sa position, puisque le lecteur de disques ne nécessite plus de connexion obligatoire. Est-ce un changement stratégique réel ou simplement un bug à corriger ?

Des PS5 avec lecteur opérationnel sans connexion Internet

L’information a circulé sur X depuis la fin novembre, relayant l’arrivée d’une nouvelle révision de la console (modèle CFI-2116) qui ne demanderait plus la fameuse connexion lors de la première utilisation du lecteur.

Concrètement, cela implique qu’un joueur achetant ce pack pourrait déballer sa console, insérer un disque et commencer à jouer immédiatement, sans avoir à connecter sa machine au Wi-Fi pour une validation serveur.

Mise à jour ou simple bug ?

Le collectif DoesItPlay, référence mondiale en matière de préservation, éclaire la situation. Dans un récent tweet, il confirme la nouvelle, mais ajoute une nuance : il ne s’agirait pas nécessairement d’une suppression totale du DRM, mais plutôt de l’intégration de lecteurs « pré-appairés » dans l’usine.

Le collectif souligne un point intéressant : ces consoles semblent conserver leur appairage même après certaines réinitialisations. Cela prouve techniquement que la console peut enregistrer cette validation de manière durable et autonome, sans avoir besoin de requérir une authentification en ligne à chaque réinstallation système.

La console réclamera de nouveau cette authentification lorsque le lecteur de disque subira une mise à jour de son firmware.

DoesItPlay prévient néanmoins les joueurs qui se réjouissent : il est possible que ce comportement ne soit pas voulu par Sony et qu’il soit corrigé par une simple mise à jour de la PS5.

Pour aller plus loin
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Aucune obligation légale pour Sony

Cette révélation sur les lecteurs « pré-activés » est importante car elle remet en question l’argument juridique souvent avancé pour justifier la position de Sony. Pendant plusieurs mois, une idée reçue a circulé selon laquelle cette validation en ligne était une obligation imposée par le DMCA (loi américaine sur le copyright) pour protéger les clés de chiffrement Blu-ray. Ceci est techniquement et juridiquement faux.

Comme nous l’avons constaté, aucun texte de loi, que ce soit la section 1201 du DMCA ou les règles de la licence AACS, n’exige qu’un constructeur procède à une validation en ligne par l’utilisateur. La loi interdit le contournement des protections, mais ne nécessite pas une architecture dépendante d’un serveur distant.

La connexion obligatoire était un choix de conception (probablement pour empêcher le piratage matériel) et non une contrainte légale. On espère que Sony assouplira sa position pour la fin de vie de la PS5 et la future PS6.