Sommet de l’IA : « Il peut y avoir une volonté d’empoisonner les données », la cheffe de la Cnil alerte sur les risques
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Invitée au sommet de Paris sur l’action pour l’intelligence artificielle qui s’achève ce mardi, Marie-Laure Denis est dans son rôle : celui du gendarme des données personnelles. La présidente de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) invite à la « réglementation ». « Biais », « surveillance », « malveillance »… Face aux nombreux risques, « le rôle de la Cnil est de combiner au mieux les formidables opportunités qu’offrent l’IA et la protection des droits des personnes », assure Marie-Laure Denis.
Et l’organisme, en première ligne pour faire appliquer le règlement général de protection des données (RGPD), compte bien veiller au grain. Marie-Laure Denis estime qu’il faut être « attentif aux biais » des IA qui aujourd’hui sont « un peu trop souvent des boîtes noires » dont le fonctionnement reste opaque. Mais la Cnil compte bien « garder la main », par exemple pour éviter qu’en se basant sur l’IA « quelqu’un qui cherche à recruter dans le bâtiment » ne se voit proposer « que des CV d’hommes » par l’algorithme.
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« Il peut y avoir une volonté d’empoisonner en quelque sorte les données », souligne la présidente de la Cnil qui prend l’exemple d’une « voiture autonome conduite par de l’IA » si elle faisait face à des personnes « malveillantes ». Rassurez-vous toutefois, « la Cnil est attentive » à tous ces risques, assure Marie-Laure Denis.