Skoda Elroq électrique : 2 000 km face aux Peugeot 3008 et Renault Scénic
Le Skoda Elroq 60 est équipé d’une batterie de 63 kWh avec une autonomie WLTP annoncée de 427 km et une consommation de 15,8 kWh/100 km pour cette version. Cette voiture électrique commence à partir de 36 960 euros en finition Element et est éligible au bonus écologique jusqu’à 4 200 euros.
Cette été, j’ai eu l’opportunité de combiner l’utile à l’agréable. Skoda m’a proposé un prêt de véhicule entièrement électrique pour une durée prolongée. J’ai donc opté pour l’Elroq 60, le modèle phare du constructeur, afin de m’accompagner durant deux semaines dans mon quotidien.
Durant les vacances, les occasions de déplacement augmentent. C’est un excellent moment pour tester les véhicules en profondeur et découvrir la vie en voiture électrique. Pour l’occasion, j’ai pu prendre en main un Skoda Elroq 60.
Cette version est sans aucun doute l’une des plus intéressantes de la gamme SUV Skoda, offrant un bon équilibre entre polyvalence et prix. Cette expérience à long terme a confirmé les impressions que j’avais partagées lors de notre premier essai du Skoda Elroq à la fin de l’année 2024.
Fiche technique
| Modèle | Skoda Elroq |
|---|---|
| Catégorie | SUV |
| Puissance (chevaux) | 285 chevaux |
| 0 à 100km/h | 6 s |
| Niveau d’autonomie | Conduite semi-autonome (niveau 2) |
| Vitesse max | 180 km/h |
| Taille de l’écran principal | 13 pouces |
| Prise côté voiture | Type 2 Combo (CCS) |
| Longueur | 4,488 m |
| Essayez-la | Fiche produit Voir l’essai |
Extérieur : simple mais efficace
Le Skoda Elroq est le plus petit des SUV électriques de Skoda en attendant l’Epiq. Toutefois, il n’est pas vraiment compact : avec ses 4,49 m de long, il s’agit déjà d’un véhicule familial typique que Skoda sait concevoir. Bien qu’il soit moins grand que l’Enyaq, il n’en reste pas moins attrayant. L’espace à l’intérieur est impressionnant, l’habitacle chaleureux et le coffre affiche une capacité de 470 litres.
Le modèle prêté par Skoda est véritablement un milieu de gamme. En dehors de la motorisation, l’exemplaire présenté ici est une finition Plus. Bien qu’elle ne soit pas la plus élégante avec ses passages de roues en plastique noir et ses jantes de 19 pouces Prometheus (en option), elle a le mérite d’offrir un design moderne et discret, surtout dans cette teinte Blanc Lune Métallisé.

Essai Skoda Elroq 60 // Source : Paul-Émile CASSORET pour Frandroid

Essai Skoda Elroq 60 // Source : Paul-Émile CASSORET pour Frandroid

Essai Skoda Elroq 60 // Source : Paul-Émile CASSORET pour Frandroid
En fin de compte, cette version est proche de celle qui constitue la majorité des ventes. Lors des essais organisés pour la presse, les constructeurs mettent généralement à disposition des versions les mieux équipées et configurées. Cela est compréhensible, car ces configurations sont les plus séduisantes.
Cependant, au moment de l’achat par un particulier, le prix joue un rôle important, orientant souvent vers des finitions intermédiaires, au style moins attrayant, mais bien équipées comme cette finition Plus.
Intérieur : accueillant et pratique
Bien que cette finition Plus ne soit pas la plus luxueuse, elle était équipée de l’ambiance intérieure optionnelle appelée Lodge, qui est clairement l’un des meilleurs choix pour le Skoda Elroq.
Le constructeur tchèque a opté pour un intérieur lumineux, mêlant des teintes de gris clair et foncé sur les sièges, le tableau de bord et les panneaux de portes, avec des touches d’orange sur les ceintures et les surpiqûres. Ce mélange de couleurs, inhabituel mais chaleureux, apporte une luminosité bienvenue à l’habitacle de ce SUV.

Habitacle Lodge du Skoda Elroq

Habitacle Lodge du Skoda Elroq

Habitacle Lodge du Skoda Elroq
Cependant, on pourrait déplorer le design à deux branches du volant dans cette finition ainsi que l’absence de hayon électrique ou de pompe à chaleur (en option).
Néanmoins, la climatisation bi-zone, le chargeur de smartphone par induction, la réplication sans fil du smartphone, les sièges chauffants pour l’hiver et l’accès, le démarrage et la fermeture mains libres sont des atouts appréciables.
J’ai déjà mentionné que le coffre du Skoda Elroq a une capacité de 470 litres avec la banquette relevée, et encore plus lorsque celle-ci est rabattue. Le volume total atteint 1 580 litres, ce qui permet de transporter mon vélo sans avoir à démonter les roues. Cela a été très pratique dans ma préparation pour l’Étape du Tour, un événement pour lequel Skoda est partenaire principal.

De plus, Skoda a toujours ses astuces Simply Clever. Pour la première fois, le parapluie intégré dans la portière m’a été très utile lors d’une pluie torrentielle à Albertville. Sans lui, j’aurais été complètement trempé en allant récupérer mon dossard la veille de la course. Finalement, ce parapluie, souvent mentionné dans chaque essai et qui peut sembler anodin, s’avère extrêmement pratique.
Certes, on pourrait dire qu’il est facile de mettre un parapluie dans n’importe quelle voiture, et c’est vrai. Mais combien de fois y pense-t-on réellement ? Ce n’est que lorsque le besoin se fait sentir que l’on regrettel’absence d’un parapluie dans le véhicule. Au moins, ici, Skoda a anticipé ce besoin pour vous.

Cependant, cette finition Clever ne comprend pas en standard l’une des astuces mises en avant par Skoda lors du lancement du modèle, à savoir le filet sous la plage arrière pour ranger le câble de charge AC. C’est dommage, car le câble a tendance à se déplacer dans le coffre durant toute la durée de l’essai, et je n’ai pas pu le ranger dans le frunk, tout simplement parce que l’Elroq n’a pas de coffre avant…
Malgré ce petit manque, le Skoda Elroq offre une vie à bord agréable : il n’y a pas de manque d’espaces de rangement, les places arrière sont suffisamment spacieuses pour accueillir des adultes, et le coffre est généreux, bien qu’un Renault Scénic E-Tech propose 545 litres.
Infodivertissement : grand et fluide
Cette version du Skoda Elroq est dotée d’un grand écran de 15 pouces associé au système d’infodivertissement MIB4, que l’on retrouve maintenant sur la plupart des véhicules du groupe Volkswagen.
A force, je commence à bien connaître ce système d’infodivertissement, et j’ai tendance à le trouver simple et fluide. Toutefois, il faut reconnaître que ce système m’est familier, et que j’ai l’habitude de passer d’un logiciel à un autre.
Si ce n’est pas votre cas, les premiers moments pourraient être un peu plus délicats, mais rien d’insurmontable. Skoda a inclus des raccourcis physiques sous l’écran, des commandes tactiles pour régler rapidement la climatisation, ainsi que des raccourcis personnalisables directement sur l’écran.
Le système de navigation propose un planificateur d’itinéraire intelligent capable de vous orienter tout au long du trajet en optimisant la consommation grâce au préconditionnement de la batterie.

Planificateur d’itinéraire Skoda Elroq

Planificateur d’itinéraire Skoda Elroq // Source : Paul-Émile CASSORET pour Frandroid
La connectivité avec un smartphone est aisée, l’Elroq propose Apple CarPlay et Android Auto sans fil. Il suffit de configurer une fois la connexion pour qu’elle s’établisse automatiquement à chaque démarrage, presque instantanément.
Aides à la conduite
Cette finition Clever est équipée du Travel Assist. En d’autres termes, la voiture combine l’assistance au maintien dans la voie, le régulateur de vitesse adaptatif et les détecteurs d’angles morts pour faciliter la conduite, en particulier sur autoroute. Cela permet une conduite semi-autonome de niveau 2.
Sur les routes secondaires, le régulateur présente une dimension prédictive qui ajuste la vitesse de circulation en fonction du prochain virage. Toutefois, cette fonctionnalité tend à vous ralentir plus que nécessaire. Soit dit en passant, mieux vaut trop que pas assez, mais lorsque l’on connaît bien la route, on a tendance à désactiver cette fonction.
La plupart des aides à la conduite sont paramétrables. Vous souhaitez uniquement le régulateur de vitesse adaptatif sans prédiction ? Pas de problème : deux simples pressions sur une touche du volant permettent de passer de l’un à l’autre. Il est également possible d’opter pour un simple régulateur sans notion de distance. De même, si vous préférez un limiteur de vitesse classique ou que vous trouvez les alertes de dépassement de limitation de vitesse insupportables, c’est possible.
Durant l’essai, j’ai également apprécié la caméra de recul et l’arrêt automatique de la marche arrière en cas de rapprochement d’un obstacle. Tous ces éléments facilitent les manœuvres de l’Elroq, déjà rendues aisées grâce à son rayon de braquage surprenant pour la taille du véhicule. En ce qui concerne les aides à la conduite, il intègre bien évidemment tous les équipements nécessaires imposés par la norme GSR II.
Conduite : confortable, rassurant et polyvalent
Ce qui est essentiel dans ce retour d’expérience, c’est la motorisation. Plutôt que le design, qui demeure un aspect subjectif, la motorisation est un élément crucial des 2 000 km parcourus au volant de l’Elroq 60. Il s’agit d’un Skoda Elroq doté d’une batterie de 63 kWh avec un moteur sur l’essieu arrière de 204 chevaux.
Ce système permet à Skoda d’annoncer une autonomie en cycle mixte WLTP de 427 km, ce qui implique une consommation WLTP de seulement 15,8 kWh/100 km pour notre version.

Accueillant, moderne et efficace, le Skoda Elroq semble répondre à tous les critères. Nous avons parcouru 2 000 km dans diverses conditions pour vérifier s’il représente réellement un bon choix.
Sur la route, l’Elroq 60 bénéficie des qualités communes à l’ensemble de la gamme. On note notamment sa bonne insonorisation, même sur autoroute, laissant peu passer les bruits d’air et de roulement (merci à son Cx de 0,26), ainsi que son rayon de braquage relativement réduit, idéal en ville et pour le stationnement, sans oublier son ergonomie simple à prendre en main.
Cette version Elroq 60 dispose de 204 chevaux, ce qui suffit à permettre à ce SUV familial d’atteindre 100 km/h en 8 secondes. Si vous recherchez une version plus performante, il convient de se tourner vers l’Elroq RS, avec un 0 à 100 km/h en 5,4 secondes. Cependant, cette version Elroq 60 se montre déjà réactive : les reprises et les accélérations sont bonnes. Je n’ai jamais eu besoin de recourir aux jumelles pour doubler, même sur des routes de montagne.
La vitesse de pointe se situe à 165 km/h, ce qui n’est pas exceptionnel pour cette puissance, mais suffisant pour éviter de perdre son permis sur autoroute.

Bien que l’Elroq soit très manœuvrable en ville, notamment grâce à son petit rayon de braquage, on constate qu’il ne propose pas de freinage « One-Pedal ». C’est dommage, car cela permettrait d’adopter une conduite encore plus efficiente sans avoir à utiliser la pédale de frein pour s’arrêter en ville.
Pour partager mon expérience, cet essai m’a montré qu’un Elroq 60 serait largement suffisant pour mon utilisation. Utilisant peu la voiture durant la semaine, ou seulement pour de courts trajets, le week-end, je me rends à des compétitions cyclistes dans un rayon maximum de 150 km, sauf exception. L’aller-retour est réalisable sans charge, ou avec simplement un très court arrêt.
Lors de longs trajets, une autonomie supérieure à 400 km et une recharge en 25 minutes permettent de traverser la France, voire l’Europe, sans perte de temps comparativement à des véhicules à combustion, comme nous l’avons déjà prouvé lors d’un Paris – Marseille.
Finalement, après deux semaines et plus de 2 000 km au volant de l’Elroq, j’avoue avoir ressenti un certain regret en le restituant. Une version 85 aurait été plus confortable pour mes trajets autoroutiers.
Il est à noter que cette version 60 offre un grand confort, le système audio d’entrée de gamme sonne déjà bien, l’écran de 15 pouces est agréable à utiliser, et les raccourcis physiques sont utiles pour les fonctions les plus courantes.
Toutefois, tout n’est pas parfait : la voiture souffre de l’absence d’un frunk à l’avant, ce qui est surprenant étant donné son architecture propulsion. De plus, cette version d’essai ne disposait pas de radar de stationnement avant, un élément pouvant faire défaut en milieu urbain.
Batteries et autonomies
En ce qui concerne la batterie, nous avons ici un accumulateur d’énergie de 63 kWh brut, soit 59 kWh utiles. L’autonomie WLTP en cycle mixte annoncée est de 427 km. Cela correspond à ce que la voiture affiche au maximum de sa charge, sans utilisation de la climatisation, sinon l’estimation d’autonomie est plus pessimiste.
Sur les routes départementales, en adoptant une conduite douce, nous avons réussi à parcourir un peu plus que les 427 km annoncés, malgré le dénivelé de certains itinéraires. Il a fallu se servir du freinage régénératif pour réduire la consommation. De plus, comme la plupart des électriques du groupe Volkswagen, la sensation de la pédale de frein est un peu spongieuse.
Sur autoroute, nous avons mesuré une autonomie légèrement supérieure à 300 km, en maintenant la consommation autour de 18 kWh/100 km, ce qui est assez acceptable pour un SUV de près de 4,50 m. Je préfère généralement réduire ma vitesse à 120 km/h et charger moins, plutôt que de rouler à 130 km/h et charger plus. En effet, le temps perdu est minime, et on y trouve un avantage économique en consommant moins d’électricité.
Pour aller plus loin
Voiture électrique : rouler à 110 km/h au lieu de 130 km/h sur autoroute, voici l’impact
Mais pour les gros rouleurs, conduire à 130 km/h en voiture électrique sera toujours plus rapide que de rouler à une vitesse inférieure, comme nous l’avons déjà démontré à plusieurs reprises.

Concernant les arrêts de recharge, l’Elroq 60 se charge à une puissance de 165 kW, permettant de limiter le temps passé au chargeur. Nous avons relevé 25 minutes pour passer de 10 à 80 %, afin de reprendre la route pour 250 km avant la prochaine recharge. De toute façon, il est recommandé de faire une pause toutes les deux heures.
Ce n’est pas la plus performante de sa catégorie pour les trajets autoroutiers, mais l’Elroq est une option sérieuse si les longs trajets ne sont qu’occasionnels dans votre utilisation. Il profite même d’un planificateur d’itinéraires capable de vous aider lors de ces longs déplacements et de réduire le stress.
En théorie, vous pouvez avancer sans craindre de manquer d’autonomie : le système vous avertira qu’il faut charger avant qu’il ne soit trop tard, mais restez prudent tout de même.

Prix et disponibilité
L’Elroq 60 commence à partir de 36 960 euros en finition Element. Cette version est éligible au bonus écologique pouvant atteindre 4 200 euros.
On peut citer parmi les concurrents les Renault Scénic E-Tech, à partir de 41 990 euros, mais avec une autonomie supérieure, ou encore le Peugeot E-3008, à partir de 43 590 euros, équipé d’une batterie beaucoup plus grande. Skoda parie sur une réduction des coûts de production grâce à une batterie de plus petite capacité, tout en conservant une voiture polyvalente.
Ce qui souligne le bon positionnement tarifaire du Skoda Elroq, un SUV électrique conçu pour les familles, spacieux, habitables et confortables. L’Elroq bénéficie d’une gamme au tarif compétitif, ce qui éclaire ses bons résultats de vente : il était la 8ème voiture électrique la plus vendue en Europe durant le premier semestre 2025 et s’est classé 3ème en août, juste derrière les Tesla Model Y et Model 3.
Notre version d’essai, en finition Plus, est proposée à partir de 40 570 euros. Elle est également éligible au bonus écologique. Pour obtenir la version Elroq 85, il faut ajouter 3 880 euros au prix de l’Elroq 60 (à finition équivalente).
Ce supplément est justifié : cette batterie plus grande permet d’accroître l’autonomie de près de 150 km. Si vous envisagez d’effectuer régulièrement de longs trajets, cette option est à considérer lors de l’achat de votre véhicule.

