Réseaux sociaux : Les créateurs de contenu « pèsent » près de 6,5 milliards d’euros en France
Faire le buzz est un vrai « biz » : Le secteur de l’influence et de la création sur internet représente, en France, près de 6,5 milliards d’euros en 2024, soit 0,16 % du PIB, selon une étude publiée mardi 10 décembre 2024, la première dédiée spécifiquement à ce marché en France.
Commandée par les organisateurs de la Paris Creator Week, dont la première édition réunit mardi 10 et mercredi 11 décembre 2024 près de 2.000 acteurs de ce pan de l’économie numérique, ce rapport place la France au 3e rang en Europe derrière l’Allemagne et le Royaume-Uni.
« La partie émergée de l’iceberg »
Quelque 300.000 créateurs de contenu, qui comptent entre 1.000 et plus d’un million d’abonnés sur leurs réseaux, ont contribué à ce chiffre, selon les données compilées par le cabinet indien Coherent Market Insights.
Ce qui ne représente que « la partie émergée de l’iceberg », estime Marc Lesage Moretti, fondateur de l’événement, car il n’inclut pas les revenus liés à ces contenus dégagés par les plateformes comme YouTube ou TikTok, ni celui des agences d’artistes comme Webedia ou Bump.
Avec un taux de croissance annuel estimé à près de 25 % par an, l’étude prévoit même que les influenceurs pèseront près de 30 milliards d’euros en France d’ici 2031 !
Boum des collaborations commerciales
Pour Marc Lesage Moretti, « on voit vraiment l’émergence des microcréateurs de contenu, c’est-à-dire ceux qui possèdent entre 10.000 et 100.000 abonnés sur toutes les plateformes » et qui aujourd’hui « arrivent à (en) vivre ».
« Ce qui pèse le plus dans leurs revenus, ce sont les collaborations commerciales » avec des marques, poursuit-il, et « ils ne sont plus tributaires uniquement, comme c’était le cas il y a plusieurs années, des revenus des plateformes ».
Notre dossier « Création de contenu »
Cet écosystème a également contribué à la création en France d’environ 1,5 million d’emplois directs (créateurs de contenu et professionnels qui les accompagnent, environ 29 % du total) et indirects (marketing, matériel dédié, relations commerciales…), estime le rapport.