Réparer 200 000 batteries de vélos et trottinettes par an : ambitions d’un acteur européen.
Nowos a pour objectif de réparer 200 000 batteries de trottinettes et vélos électriques. En 2024, Nowos a recyclé 90 000 batteries, ce qui représente 310 tonnes, dont 89 % ont pu être réparées ou recyclées.

D’après une étude, l’entretien traditionnel d’un vélo électrique reste relativement abordable, avec un coût moyen de 51 euros par an. Toutefois, cela n’inclut pas d’éventuels problèmes de batterie, dont la réparation peut s’élever à plusieurs centaines d’euros.
Le cycliste ordinaire ne peut pas résoudre ce problème lui-même et doit confier son vélo à un vélociste affilié au fabricant. Ce processus peut s’avérer compliqué, comme l’a vécu le Néerlandais Prins Doornekamp, qui s’est exprimé dans les colonnes de Bike Europe.
Il raconte que lors de l’achat de son premier vélo électrique, le revendeur a confié la réparation de la batterie à son propre mécanicien. « Le revendeur ne pensait pas à mal, il n’est pas intéressé par un long processus avec le fabricant, mais quid de la réparation si elle n’est pas faite selon les nouvelles normes ? » s’interroge le fondateur Prins Doornekamp. Il ajoute : « l’industrie doit comprendre qu’une réparation de batterie n’est pas aussi simple que celle d’une valve de vélo ».
Des clients prestigieux
Prins Doornekamp a fondé Nowos en 2019, une entreprise spécialisée dans la réparation et le recyclage des batteries de vélos, trottinettes et scooters électriques. Son objectif est d’allonger la durée de vie des batteries et de réduire les déchets.

La proposition de Nowos a rapidement attiré de nombreux partenaires, tels que Swapfiets, qui propose des vélos électriques en location. Au-delà de son engagement écologique, l’entreprise a réalisé une économie de 840 000 euros en trois ans. La Poste, Decathlon, Segway-Ninebot, Niu ainsi que les opérateurs de service Voi et Dott figurent également parmi ses clients. Selon la société néerlandaise, la réparation d’une batterie coûte de 40 à 70 % moins cher qu’un remplacement, en fonction du modèle.
Une usine Nowos près de Lyon
En 2024, Nowos a recyclé 90 000 batteries issues d’une centaine de modèles différents, soit l’équivalent de 310 tonnes, avec 89 % capable d’être réparées ou recyclées ! De plus, des investisseurs ont permis une levée de fonds de 6 millions d’euros en avril dernier.

Une partie de cet investissement a permis de financer la création d’un nouveau site près de Lyon (Rhône), selon Le Journal des Entreprises, car l’installation actuelle à Amplepuis devenait trop petite. L’entreprise prévoit de doubler ses effectifs, passant à 40 salariés, en plus de 20 dans son autre site à Amersfoort aux Pays-Bas. La prochaine étape consiste à atteindre une capacité de 200 000 batteries par an, en ouvrant d’autres centres en Pologne et en Allemagne.

