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Recherche : Le CNRS lance son programme pour attirer les chercheurs menacés, notamment américains

Un appel du pied. Vaisseau amiral de la recherche française, le CNRS lance un programme pour attirer des scientifiques étrangers dont le travail est menacé, notamment aux Etats-Unis, dans la ligne du souhait de l’exécutif.

L’organisme, le premier en Europe en matière de recherche avec 34.000 agents, ouvre les bras aux « collègues aujourd’hui empêchés de faire de la recherche », mais aussi aux chercheurs français expatriés dont certains n’ont « pas envie de vivre et d’élever leurs enfants dans les Etats-Unis de Trump », explique à l’AFP Antoine Petit, le PDG du Centre national de la recherche scientifique (CNRS).

Une immense majorité des non-Américains

Les premiers contacts traduisent un « petit élan », qui concerne « pour l’immense majorité des non-Américains ». Cette initiative, baptisée « Choose CNRS » (Choisissez le CNRS), suit celle impulsée par l’exécutif avec l’annonce mi-avril d’une plateforme « Choose France for science ». « Des chercheurs étrangers sont déjà arrivés en France pour se familiariser avec les infrastructures en attente de la mise en place des fonds et de la plateforme », indique-t-on au ministère de la Recherche.

Ces programmes font suite à l’annonce par Emmanuel Macron d’une conférence à Paris de la communauté de la recherche, prévue lundi. Intitulé « Choose science choose Europe », l’évènement auquel participera la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, entend signifier « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reflux ou de menaces, que l’Europe est un continent d’attractivité », selon l’Elysée.

Un tiers de chercheurs non-Français

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et ont peur pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche minées, financements sabrés. Avec son initiative, le CNRS, qui a l’habitude de recruter des chercheurs non-Français à hauteur d’un tiers chaque année dans ses concours classiques, vise quatre publics.