Plan vélo 2026 : un budget de 50 millions d’euros préservé, deux aides rejetées.
Un amendement adopté par le Sénat inclut un plan vélo de 50 millions d’euros au budget 2026, qui doit encore être voté et promulgué. Le Sénat a rejeté deux autres propositions liées au vélo, dont une prévoyait 10 millions d’euros pour rétablir le bonus vélo, supprimé le 14 février 2025.
Un amendement adopté de justesse par le Sénat a inclus un plan vélo de 50 millions d’euros au budget 2026, qui doit encore être voté et promulgué. Cependant, le bonus et les aides à l’achat ont été rejetés.
Ambitieux en 2023, supprimé en 2024, relancé en partie en 2025, le plan vélo connaît des fluctuations. En novembre, un amendement adopté dans le Projet de Loi de Finances 2026 (PLF) avait suscité de l’optimisme, avec une somme de 100 millions d’euros prévue pour le développement de l’usage du vélo électrique et mécanique. Toutefois, l’Assemblée Nationale a rejeté le texte le 22 novembre, le renvoyant en relecture au Sénat à partir du 27 novembre.
Le sénateur Hervé Gillé (Gironde), également rapporteur de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable, a affirmé que « ces mouvements de « stop & go » sont en outre très néfastes pour l’écosystème du vélo – qui était encore en phase de consolidation – et pour le développement de la pratique du vélo ». Il a également noté que « seuls 31 millions d’euros sont prévus en autorisations d’engagement et 73 millions d’euros en crédits de paiement, soit des montants très en-deçà des ambitions initiales du plan vélo et marche 2023-2027 qui prévoyaient une enveloppe annuelle de 250 millions d’euros ».
Le précédent Premier ministre François Bayrou avait relancé le plan vélo le 15 janvier avec 50 millions d’euros, une initiative supprimée par son prédécesseur Michel Barnier en 2024. Dans un contexte de réduction drastique des dépenses, le PLF 2026 a provoqué un certain pessimisme.
Le budget vélo de 2026, bien que limité, a été sauvé grâce à l’amendement n°II-1419 déposé par un sénateur, qui vise à inclure le vélo dans l’article 49 du Projet de Loi Finances pour 2026. La somme allouée est de 50 millions d’euros. Lors du vote, le budget a été adopté de justesse, en dépit d’avis défavorables, y compris celui de Mathieu Lefèvre, ministre délégué chargé de la Transition Écologique.
Le ministre a souligné que « le fonds Mobilités actives a financé 1 200 projets d’aménagements cyclables, ce qui a permis d’amorcer cette politique, qui doit néanmoins être menée par les collectivités territoriales ». En réponse, Hervé Gillé a insisté sur l’importance du dernier kilomètre : « Il faut donner un coup de pouce aux collectivités pour qualifier l’intermodalité ».
Le plan vélo est donc adopté, en attente d’un vote du Sénat autour du 15 décembre prochain, avant de retourner à l’Assemblée, et sous condition d’une loi promulguée au plus tard le 31 décembre 2025. Par ailleurs, il semble que les 50 millions d’euros soient un minimum requis. Hervé Gillé a indiqué que « ce montant, s’il ne permet pas d’atteindre l’enveloppe de 250 millions annuels prévue lors du lancement du plan, pourrait être réévalué progressivement à la hausse dans les prochaines années ».
En revanche, le Sénat a rejeté deux autres propositions liées au vélo, après un avis défavorable du ministre. L’amendement n°II-1420 proposait 10 millions d’euros pour rétablir le bonus vélo, supprimé le 14 février 2025. L’amendement n°II-1504, porté par le sénateur Olivier Jacquin (Meurthe-et-Moselle), visait à introduire une aide à l’achat de vélos cargo professionnels à travers une enveloppe de 15 millions d’euros.

