Passer une IRM pour savoir si on risque une crise cardiaque, c’est le conseil de ces chercheurs

Et si de nombreuses vies pouvaient être sauvées en pratiquant un examen plutôt simple ? Une imagerie par résonance magnétique (IRM) pourrait contribuer à prédire l’arrivée d’une crise cardiaque jusqu’à dix ans avant qu’elle ne se produise, ont affirmé des chercheurs de l’Université écossaise de Dundee. Jill Belch, responsable des travaux, a évoqué ce mardi dans un communiqué « une avancée significative et passionnante ».
En analysant les résultats d’une IRM cardiaque, les médecins ont la possibilité de détecter des signes annonciateurs de pathologies à venir, a expliqué la spécialiste des recherches cardiovasculaires. Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques se sont intéressés aux données médicales de 1.495 participants, 925 femmes et 570 hommes âgés en moyenne de 54,4 ans. Aucun ne présentait de risque cardiovasculaire connu au départ. Tous ont passé une IRM puis ont été suivis pendant dix ans.
Attention au ventricule gauche
À l’issue de cette période d’observation, plusieurs sujets avaient souffert d’accidents cardiaques. Les chercheurs ont constaté que l’IRM passée au début du protocole permettait d’identifier des marqueurs précoces. Parmi ceux-ci figure le remodelage ventriculaire gauche, indicateur de futurs problèmes cardiaques. Des différences notables ont toutefois été relevées entre les sexes, rapporte HuffPost.
Chez les hommes, l’hypertrophie du ventricule gauche, associée aux crises cardiaques et AVC, était liée à une pression artérielle diastolique pourtant dans les limites hautes de la normale. Chez les femmes, l’augmentation de la masse était corrélée à un taux de cholestérol également situé dans la zone supérieure de la normale. Voilà pourquoi les spécialistes recommandent de surveiller particulièrement la pression artérielle chez les hommes et le cholestérol chez les femmes pour anticiper les risques cardiaques.