On a enfin vu l’aspirateur-robot qui ramasse les chaussettes avec son petit bras musclé
Il ramassera et rangera vos chaussettes sales avec son petit bras musclé. Dévoilé au salon de l’électronique grand public CES de Las Vegas, l’aspirateur robot Saros Z70 de Roborock fut, sur place, le clou du spectacle. Associant robotique et IA, cet aspirateur d’un nouveau genre est équipé d’un bras articulé et motorisé, capable de déplacer des petits objets et de les ranger tout en faisant le ménage. Il prépare son arrivée en France. 20 Minutes a pu l’approcher.
L’entreprise la plus innovante du monde
On ne sait pas encore si on pourra le lâcher dans la chambre bordélique d’un ado, fermer la porte et revenir quand la pièce sera intégralement rangée et nettoyée. En attendant de réaliser ce crash test (nous nous y emploierons, promis !), on sait, pour l’avoir vu fonctionner, que l’aspirateur robot Saros Z70 de Roborock, est unique en son genre.
Peut-être écrit-il avec son bras articulé et motorisé (qui s’extrait de sa base, lors de la détection d’un petit objet pour le déplacer et le ranger) une nouvelle page dans l’histoire de l’entretien des sols. Ou pas. À un mois de son lancement commercial en France, Roborock vient de faire la démonstration de ses capacités.

Le fabricant chinois, qui veut « être l’entreprise la plus innovante du monde », est devenu depuis son premier aspirateur robot avec Lidar en 2017 (le S5) le numéro un mondial du secteur. Voulant tenir son rang et témoigner de sa capacité à innover, Roborock va lancer avec son Saros Z70 un aspirateur robot disruptif, mais sans doute très cher.
Une base à la finition piano
Sur un marché en pleine croissance, avec des ventes encore en hausse en France de +7 % en 2024 (et de +25 % en valeur), le Z70 doit aussi s’imposer comme la vitrine du fabricant. Lequel n’a pas hésité à demander au designer français Mathieu Lehanneur (le concepteur de la vasque et de la torche des JO de Paris 2024) de dessiner la base de recharge de l’aspirateur robot. Celle-là même où le Z70 viendra vider son sac à poussière, rincer ses serpillières, vidanger son eau sale et faire le plein d’eau propre et d’énergie.

Et croyez-le ou non, en voulant « créer le majordome idéal » Mathieu Lehanneur a façonné une carapace unique, avec une finition piano, et surmontée d’un plateau coulissant pouvant faire table d’appoint.
De là à substituer à sa table de salon Roche Bobois un Z70, il n’y a qu’un pas… Sans doute cette base ultra-design ne sera-t-elle proposée qu’en option…
108 objets identifiés
Reste que c’est aussi (et surtout !) en action que l’on a envie de voir le Z70 jouer sa partition. Dans la mémoire du robot figure selon son fabricant une base de 108 objets (pouvant peser jusqu’à 300 grammes) qu’il est capable d’identifier : chaussettes, sandales, mouchoirs froissés, serviettes…
D’après Roborock, 50 objets supplémentaires peuvent être additionnés grâce à l’IA embarquée. Comprenez qu’il est possible, à travers l’application du Z70, de définir et de catégoriser des objets que l’aspirateur n’intégrerait pas dans sa base de données.
38 minutes pour deux chaussettes
Les démonstrations que Roborock vient de réaliser à Paris et auxquelles nous avons pu assister, ne le montrent en action qu’avec une paire de chaussettes placée dans son axe de déplacement, légèrement sur le côté.

Lancé dans sa course, le robot semble repérer le petit obstacle lorsqu’il se situe à 30 cm environ. Il se place alors à la perpendiculaire de la paire de chaussettes, tout en ouvrant une trappe sur sa surface supérieure. Le Z70 interrompt sa marche, pivote à 90° pour se placer face aux chaussettes. Son bras se déplie, se positionne, la pince dont il est équipé s’ouvre alors, et les chaussettes sont attrapées. L’aspirateur reprend son axe de déplacement initial et dépose dans une corbeille située à un mètre de là les fameuses chaussettes. Temps que nous avons chronométré pour réaliser cette opération : 38 secondes.
Est-ce long ou pas ? Difficile de le dire encore. Il faudra voir comment se comporte le Saros Z70 dans une vraie pièce, avec de vrais petits obstacles et mesurer très concrètement le vrai temps passé à remplir sa mission première : l’aspiration et le lavage des sols !
Et surtout, vérifier s’il peut être attribué aux différents objets ramassés une destination propre, comme cela semblerait être le cas : les chaussettes dans un bac dédié ; les petites serviettes sur un meuble bas…
Notre dossier «Électroménager»
Reste que l’on imagine mal comment le Z70 et sa pince seront à même de ramasser des objets durs, comme un journal ou un livre, sans doute difficiles à saisir et à tenir. Une chose est sûre : son bras articulé sur 5 axes dispose d’une mini-balance et peut évaluer si un objet dépasse ou non le cap des fameux 300 grammes qu’il est capable de soulever. Au-delà, il le laissera sur place.
Ce système, baptisé par Roborock OmniGrip, peut ou non être activé. Sans que Roborock précise pour l’instant le prix de son Saros Z70, on imagine que la note sera salée : sans doute 100 ou 200 euros de plus qu’un aspirateur laveur haut de gamme, généralement vendu autour de 1.500 euros. Avant de faire le ménage, on vous laisse faire les comptes.