OLED vs LCD : étude sur la durabilité après 18 000 heures
Un test mené sur deux ans a démontré que les TV LCD, après 18 000 heures d’utilisation, montrent des défaillances catastrophiques tandis que l’OLED s’use plus progressivement. Les experts ont constaté que l’utilisation de modèles LCD avec éclairage Edge-lit entraîne des problèmes thermiques, causant des déformations et des pannes matérielles irréversibles.

Il est temps de remettre en question une croyance persistante. Pendant des années, le LCD a été recommandé aux utilisateurs inquiets de voir le logo de TF1 se fixer définitivement sur leur écran OLED. L’idée était claire : choisir l’OLED pour la qualité d’image, et le LCD pour la tranquillité d’esprit.
Cependant, Rtings, l’une des sources les plus fiables pour tester les écrans, a récemment publié les résultats de son test de longévité, révélant des résultats alarmants. Après avoir fait fonctionner plus de 100 téléviseurs pendant 18 000 heures (équivalent à dix ans d’utilisation normale), les conclusions sont sans équivoque. L’OLED s’use effectivement, mais les téléviseurs LCD se cassent.
Les experts ont poussé les téléviseurs à leurs limites, les faisant fonctionner jusqu’à 20 heures par jour. L’objectif ? Identifier les premières pannes. Surprise : ce sont les mécanismes de protection de l’OLED qui, ironiquement, confèrent à cette technologie une fiabilité mécanique supérieure à celle des écrans à cristaux liquides.
Le point faible du LCD : la chaleur
Le problème des téléviseurs LCD ne se trouve pas dans la dalle, mais derrière celle-ci. Pour produire une image, un écran LCD doit bloquer la lumière émise par son rétroéclairage LED. Cet arrêt de la lumière génère de l’énergie, qui se transforme en chaleur.

Problème : sur plusieurs modèles testés, notamment ceux disposant d’un éclairage Edge-lit (LED sur les bords, très courants pour affiner les TV), la chaleur finit par déformer les composants internes. Certains réflecteurs en plastique se déforment ou se fissurent sous l’effet de la chaleur.

Ce qui en résulte ? Des zones sombres, des zones grises ou une uniformité totalement compromise. Pire encore, des rangées entières de LED finissent par brûler, causant une défaillance matérielle irréversible. L’OLED, quant à lui, perd uniformément en luminosité ou laisse des marques sur des zones spécifiques, tandis que le LCD connaît des défaillances catastrophiques, le rendant bon à jeter.

L’OLED marque, mais il survit
Cela dit, je ne prétends pas que l’OLED est infaillible. Le test de Rtings confirme ce que l’on savait déjà : il s’agit d’une technologie organique, donc « consommable ». Les sous-pixels rouges ont tendance à s’user plus rapidement, ce qui peut affecter la colorimétrie au fil du temps. Si vous regardez BFM TV pendant 15 heures par jour à pleine luminosité, vous risquez d’observer du marquage.

Cependant, il convient de souligner que les fabricants d’OLED, conscients de cette vulnérabilité, ont équipé leurs téléviseurs de systèmes de maintenance (décalages de pixels, cycles de nettoyage en veille). Ces logiciels font un excellent travail pour lisser la dégradation.
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Le paradoxe se présente ici : les téléviseurs LCD, considérés comme des « tanks », sont en réalité des assemblages complexes de couches optiques et de LED qui génèrent beaucoup de chaleur. Les Mini-LED, avec leurs milliers de zones, augmentent encore les points de défaillance possibles sur les circuits imprimés.
Alors, quel téléviseur acheter ?
En résumé, aucune technologie n’est éternelle. Il faut considérer ses priorités.
Si votre utilisation est variée – films, séries, jeux vidéo, l’OLED reste la meilleure option. Non seulement la qualité d’image est supérieure, mais le risque de panne mécanique semble, selon cette étude, inférieur à celui d’un LCD qui chauffe.
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A contrario, si vous utilisez votre téléviseur comme moniteur d’ordinateur avec des fenêtres fixes pendant 8 heures par jour, ou si vous laissez une chaîne d’information tourner en boucle dans une salle d’attente, le LCD demeure une option valable. Non pas parce qu’il est mécaniquement plus fiable, mais parce qu’il ne marquera pas l’écran avant de céder lentement à la chaleur.
En conclusion, cessez de craindre le burn-in sur l’OLED pour un usage domestique. La vérité est que votre voisin avec un LCD a statistiquement plus de chances de voir son rétroéclairage tomber en panne avant que votre écran ne soit marqué.
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