Neuralink : Atteint de la maladie de Charcot, un des rares patients prend la parole grâce à l’implant cérébral

Brad Smith fait partie des rares patients paralysés à avoir reçu un implant cérébral développé par Neuralink, l’une des entreprises du milliardaire Elon Musk. Dans un post publié sur X ce lundi, l’homme atteint de la maladie de Charcot raconte comment ce dispositif l’aide à communiquer, rapporte Le Parisien. Il rappelle tout d’abord qu’il est « la troisième personne au monde à recevoir l’implant cérébral Neuralink ». « J’écris ceci avec mon cerveau, indique-t-il. C’est mon principal moyen de communication ».
Une voix recréée par IA
Brad Smith, qui n’est aujourd’hui plus capable que de bouger ses yeux et doit par ailleurs utiliser un appareil pour respirer, a accompagné son message d’une vidéo, dans laquelle sa voix a été recréée par intelligence artificielle. « J’ai fait cette vidéo en utilisant l’interface de l’ordinateur cérébral pour contrôler la souris de mon Mac Book pro, précise-t-il. C’est la première vidéo réalisée grâce à Neuralink. »
Au cours de la vidéo, l’homme a également détaillé le fonctionnement de l’implant, « de la taille d’une pièce d’un quart de dollar », connecté à un ordinateur via Bluetooth. « Neuralink ne lit pas mes pensées les plus profondes, il lit juste là où je veux bouger le curseur de la souris », assure-t-il. La société a par ailleurs développé un outil à partir des conversations des amis de Brad Smith, afin de proposer à ce dernier d’intervenir dans les discussions. « Il utilise Grok 3 (l’intelligence artificielle d’Elon Musk) et un clone de mon ancienne voix pour générer des options de réponses », détaille-t-il.
Des problèmes identifiés
Dans son message, le patient incite par ailleurs les internautes à lui poser des questions sur son quotidien. Certains d’entre eux lui ont par exemple demandé en quoi il avait été surpris par l’implant ou à quelle vitesse il était capable d’écrire. Elon Musk a quant à lui relayé le post de Brad Smith, en invitant les internautes à interagir avec lui.
Bien que cette prouesse technologique soit encourageante, l’implant cérébral de Neuralink semble ne pas encore être tout à fait au point. L’entreprise avait reconnu en 2024 que de minuscules fils, plus fins que des cheveux humains, s’étaient déplacés à l’intérieur du cerveau du premier patient. Un problème qui aurait déjà été identifié quelques années auparavant, lors des tests effectués sur les animaux.