Mort de Jean Pormanove : « Aucun de nous ne l’a tué », se défend l’un des animateurs de sa chaîne Kick

Comme un besoin de se dédouaner… « Ce n’est pas moi qui ai tué Jean (Pormanove), aucun de nous ne l’a tué », a déclaré sur RTL, lundi 1er septembre 2025, Safine Hamadi, l’un des anciens animateurs de la chaîne Kick sur laquelle le streameur est décédé en direct à la mi-août.
Dans l’interview enregistrée dimanche, Safine Hamadi s’est défendu de tout acte de maltraitance contre son ancien partenaire de streaming « JP », de son vrai nom Raphaël Graven, 46 ans, régulièrement visé dans des vidéos en direct par des brimades, des coups et des insultes.
Jean Pormanove était « libre »
« Je ne le maltraitais pas, je ne le maltraitais pas du tout », a assuré M. Hamadi, 23 ans, qui animait la chaîne avec Owen Cenazandotti, alias Naruto. « Tout était consenti », a-t-il insisté, précisant que Jean Pormanove était « libre ».
Après l’ouverture d’une enquête par le parquet de Nice sur la mort du streameur, une autopsie a exclu « l’intervention d’un tiers » dans ce décès. Et selon Safine Hamadi, les réactions de Jean Pormanove, qui protestait parfois vivement, étaient mises en scène.
À la recherche du buzz
« Nous, ce qu’on voulait, c’est que ça soit spectaculaire et les réactions de Jean (Pormanove), justement, elles étaient poussées, pour que les gens reprennent les vidéos, pour qu’ils parlent de nous, pour faire plus de buzz », a-t-il indiqué.
Le streameur a également précisé qu’il avait perçu, à l’instar de Jean Pormanove, 6.000 euros par mois pour son rôle d’« acteur » dans les vidéos. Il a ajouté que la chaîne était administrée par Owen Cenazandotti.
« Des mises en scènes » consenties
Interrogée dans l’émission Sept à huit (TF1) dimanche 31 août 2025, la mère de Jean Pormanove a indiqué avoir reçu un message de son fils lui indiquant se sentir « séquestré avec leur concept de merde ». « Je l’ai appelé, il m’a dit » Ça va, t’inquiète pas », a-t-elle témoigné. Il m’a rassurée. Il ne se sentait pas en danger ».
Une première enquête ouverte après la révélation des vidéos de la chaîne par Mediapart, fin 2024, avait conduit au placement en garde à vue d’Owen Cenazandotti et de Safine Hamadi, qui avaient ensuite été relâchés sans faire l’objet de poursuites.
Notre dossier « Streaming »
Jean Pormanove et l’un des autres protagonistes des vidéos, surnommé Coudoux, avaient, selon le parquet, « fermement » contesté être victimes de violences, invoquant « des mises en scènes destinées à faire le buzz » et à gagner de l’argent grâce aux dons des internautes versés à la plateforme lors de « défis » en direct.

