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Mort de Jean-Marie Le Pen : « Toi aussi tu vas mourir »… Une influenceuse se réjouit du décès et reçoit des menaces

Peut-on se réjouir de la mort de quelqu’un, s’est demandé 20 Minutes après l’annonce du décès de Jean-Marie Le Pen. De toute évidence, oui, à la vue des scènes de liesse qui ont rassemblé des opposants à l’extrême droite mardi soir en France. Sur les réseaux sociaux aussi de nombreux internautes ont fait part de leur joie de voir disparaître pour toujours le fondateur du Front national. Parmi eux, Sindy, une influenceuse qui a partagé plusieurs publications sur son compte X à cette occasion. De simples partages qui l’ont poussée aujourd’hui à porter plainte. Contacté par 20 Minutes, le parquet concerné n’a pas répondu à notre demande de confirmation.

« Ta mère devrait avoir honte de t’avoir mise au monde » ; « Sale déchet de l’humanité » ; « Toi aussi tu vas mourir »… « C’était avant tout un humain », justifie l’expéditeur de ces missives, faisant référence à Jean-Marie Le Pen. Chaque jour depuis le 7 janvier, Sindy reçoit des messages de haine et surtout des menaces de mort. D’après les captures d’écran qu’elle a partagées, un certain Jérôme M. l’a contactée sur son mail professionnel, dont l’adresse est publique.

Plainte déposée

Son discours fleuri sans finesse, pénalement puni de trois ans d’emprisonnement et à 45.000 euros d’amende, est particulièrement agressif. Introduisant ses propos par des objets aussi évocateurs que « honte à toi salo*** » ou « mort prochaine », il lui promet de la « poignarder à mort » pour qu’elle se « vide de [son] sang » qu’il entend ensuite boire pour le « recrach[er] sur [son] corps inerte ». Au troisième message, le nom de l’émetteur change pour le subtil pseudo « JM Thekiller », mais la manière d’écrire et le vocabulaire reste dans la même trempe. Assurant n’avoir « rien à perdre », celui qui se présente comme un futur agresseur affirme avoir « plein d’autres personnes » sur sa « longue liste ».

Notre dossier cyberharcèlement

Mère de famille, Sindy exprime son inquiétude à ses abonnés et annonce avoir prévenu la police dès le lendemain du premier message. Jeudi, elle partage une image du procès-verbal pour prouver qu’elle s’est rendue au commissariat. « Sache que les policiers ont d’autres chats à fouetter », continue l’auteur des menaces. Face aux nouveaux mails de menace reçus, la jeune femme de 34 ans explique être retournée voir les forces de l’ordre vendredi.