High-tech

Meta relance les Google Glass avec des Ray-Ban à 799 dollars.

Meta a officialisé ses lunettes Ray-Ban Display, disponibles dès le 30 septembre à 799 dollars. Elles sont équipées d’un écran monoculaire de 600 x 600 pixels et d’un bracelet « Meta Neural Band » pour le contrôle, avec une autonomie annoncée de 6 heures pour les lunettes.

Meta met l’accent sur les lunettes connectées avec ses Ray-Ban Display, présentées lors de l’événement Connect. Dotées d’un écran intégré, d’un bracelet de contrôle neural et d’un design classique de Wayfarer, l’entreprise espère réussir là où Google a échoué en 2013.

Meta a récemment lancé les lunettes Ray-Ban Display, dotées d’un écran intégré et d’un bracelet neural pour leur contrôle. Disponibles à partir du 30 septembre pour 799 dollars, elles ravivent le débat sur l’avenir des lunettes connectées, plusieurs années après l’échec des Google Glass.

Mark Zuckerberg a présenté ce nouveau produit lors de l’événement Connect, décrivant ces lunettes comme « une nouvelle catégorie révolutionnaire d’IA portable« . Le concept reste traditionnel : fournir un accès à l’information sans avoir à sortir son téléphone tout en permettant de rester présent dans le monde réel.

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Cependant, l’approche diffère de celle des Google Glass de 2013. Meta met l’accent sur un design plus discret avec des Ray-Ban Wayfarer reconnaissables, un écran monoculaire intégré dans le verre droit uniquement, et surtout un contrôle par bracelet plutôt que par commandes vocales ou gestuelles visibles.

Pour aller plus loin
Nous avons essayé les Meta Ray-Ban Display, première lunettes connectées à écran couleur

Un écran discret mais ambitieux

Les spécifications techniques indiquent que Meta a abordé le sujet sérieusement. L’écran propose une résolution de 600 x 600 pixels sur 20 degrés de champ de vision, avec une luminosité adaptative allant de 30 à 5000 nits. Meta revendique moins de 2 % de fuite lumineuse pour préserver la discrétion, ce qui est un point sensible suite aux problèmes rencontrés avec Google.

Le bracelet « Meta Neural Band » est également intéressant. Il fonctionne comme une interface EMG (électromyographie) capable de détecter les signaux musculaires du poignet pour interpréter des mouvements subtils tels que le pincement, la rotation ou le glissement. Meta affirme que sa précision permet de capter des mouvements avant même qu’ils ne soient visibles.

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L’écran permet diverses utilisations : consultation de messages, navigation GPS piétonne, sous-titrage en temps réel, contrôle musical et surtout intégration avec Meta AI pour fournir des réponses visuelles à des questions posées vocalement.

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L’autonomie annoncée est de 6 heures pour les lunettes, et de 18 heures pour le bracelet, ce qui apparaît réaliste. Cela ne changera donc pas la donne en termes d’autonomie, mais cela semble logique étant donné qu’un écran est ajouté.

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Avec un poids de 69 grammes et une résistance IPX4, ces caractéristiques sont correctes, bien que les premières Meta Ray-Ban ont été souffrantes de problèmes techniques, affichant une solidité insuffisante et ne résistant qu’à quelques gouttes d’eau.

Les leçons tirées de l’échec Google Glass

Inévitablement, en tant qu’observateur du secteur technologique, je repense aux erreurs commises par Google en 2013. Les Glass avaient échoué sur de nombreux points que Meta semble avoir pris en compte : un prix trop élevé (1500 dollars), un design futuriste, des préoccupations liées à la vie privée et surtout l’absence d’une utilité concrète.

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Google Glass // Source : Google

Meta commence avec un prix plus abordable de 799 dollars, avec l’attente des prix en euros, un design Wayfarer très populaire, et mise sur des cas d’utilisation concrets plutôt que sur une révolution technologique. L’écran latéral évite l’obstruction du champ de vision, un point critiqué à propos des Google Glass.

De plus, le bracelet neural résout le problème des commandes. Les commandes vocales en public ou les gestes visibles qui attiraient l’attention sont maintenant remplacés par des micro-mouvements du poignet, discrets mais permettant un contrôle précis.

La collaboration avec Ray-Ban confère également à ces lunettes une crédibilité design qui manquait aux Google Glass. Porter des Wayfarer reste socialement acceptable, contrairement au look futuriste des Glass qui était souvent stigmatisé. J’ai eu l’occasion de les tester et je peux vous confirmer que cela attirait réellement l’attention.

Un test grandeur nature qui commence

Il sera intéressant de voir la réception du marché. En France, ces lunettes sont attendues pour début 2026, et cela dépendra probablement des premiers retours des acheteurs américains.

Les Ray-Ban Display ne transformeront probablement pas nos usages du jour au lendemain, mais pourraient contribuer à normaliser progressivement les lunettes connectées. Un succès qui ouvrirait la voie à des versions plus avancées, notamment les lunettes AR Orion que Meta développe parallèlement.

Pour moi, ces lunettes connectées demeurent encore une solution en quête de problème.

En attendant, retrouvez les premières impressions de Maxime qui a eu la chance de tester les Ray-Ban Display pour Frandroid.

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