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Meta : Plus de 2.000 modérateurs qui traquaient les messages haineux pour Facebook et Instagram licenciés en Espagne

Ils filtraient les messages haineux et les vidéos violentes sur Facebook et Instagram… Plus de 2.000 modérateurs de contenus travaillant pour un sous-traitant du groupe Meta vont être licenciés en Espagne. Une décision prise en raison de l’allègement des modalités de régulation décidées par le géant californien.

Le groupe canadien Telus international, qui employait ces salariés sur son site de Barcelone, « a présenté formellement un plan social » lors d’une réunion avec les organisations de salariés, a annoncé dans un communiqué le syndicat CCOO. « 2.059 personnes » seront touchées par ce plan social, soit la « totalité des salariés » qui effectuaient des tâches de modération pour Meta, maison mère de Facebook et Instagram, sur le site de Barcelone, a précisé le syndicat.

« Trop de contenus censurés n’auraient pas dû l’être »

Début avril, le groupe californien avait assuré que la fin de son contrat avec Telus pour son site barcelonais ne signifiait pas une réduction de ses « efforts de révision de contenus ». « Nous comptons toujours environ 40.000 personnes travaillant sur la sécurité, y compris 15.000 modérateurs de contenu », avait fait valoir le groupe présidé par Mark Zuckerberg, en précisant continuer à « travailler avec Telus à travers leur réseau mondial ».

D’après les syndicats, le site de Barcelone travaillait pour Meta depuis 2018. Ses modérateurs, installés dans un immeuble emblématique de la ville, la tour Glories, y travaillaient sur des contenus en espagnol, en catalan, en français, en néerlandais, en hébreu et en portugais.

Notre dossier sur Meta

Le groupe Meta, qui a investi des milliards de dollars ces dernières années pour contrôler les contenus sensibles, a annoncé en janvier la fin du fact-checking aux Etats-Unis et la mise à jour de ses pratiques sur la modération des contenus. « Trop de contenus étaient censurés alors qu’ils n’auraient pas dû l’être », avait alors justifié le groupe, également propriétaire de WhatsApp et Threads. Cette décision avait été largement vue comme un moyen de contenter le président Donald Trump, très critique de la politique de modération de Meta ces dernières années.