L’UE veut interdire l’accès aux réseaux sociaux aux moins de 16 ans.
Le Parlement européen a proposé de fixer à 16 ans l’âge minimum pour accéder aux réseaux sociaux, tout en permettant un accès encadré aux 13-16 ans avec consentement parental. Selon les études, un mineur sur quatre présente un usage problématique des réseaux sociaux, qualifié de « dysfonctionnel » ou assimilable à une dépendance.
Les jeunes de moins de 16 ans pourraient bientôt perdre l’accès à TikTok et Instagram, sauf s’ils obtiennent une autorisation de leurs parents. Le Parlement européen a proposé mercredi d’interdire l’accès libre aux réseaux sociaux pour les moins de 16 ans dans l’Union européenne, afin de contrer les « risques physiques et psychiques » que les enfants et adolescents encourent en ligne.
Ce rapport non contraignant, approuvé à Strasbourg, suggère de fixer l’âge minimum d’accès aux réseaux sociaux, aux plateformes de vidéos et aux assistants d’IA à 16 ans. Néanmoins, un accès contrôlé serait permis pour les jeunes de 13 à 16 ans avec le consentement parental.
Les eurodéputés souhaitent également interdire les pratiques addictives les plus périlleuses, notamment le « pull-to-refresh », ce réflexe frénétique consistant à tirer vers le bas pour actualiser une page, ainsi que certains systèmes de récompense. Les sites qui ne respecteraient pas ces règles pourraient être exclus de l’UE.
Cette initiative arrive dans un contexte où 97 % des jeunes se connectent chaque jour et où 78 % des 13-17 ans consultent leur smartphone au moins une fois par heure. Selon les études, un adolescent sur quatre présente un usage problématique, décrit comme « dysfonctionnel » ou assimilable à une dépendance.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a demandé à un groupe d’experts de fournir d’ici la fin de l’année des recommandations sur la possibilité d’étendre cette mesure à l’ensemble de l’UE. L’objectif est d’éviter une variété de règles nationales et de protéger les enfants de manière uniforme.
« Vos services ne sont pas conçus pour les enfants. Et l’expérience s’arrête là », a résumé l’eurodéputée danoise Christel Schaldemose, qui a défendu ce texte. Le rapport traite également de l’éthique et de la régulation des outils d’IA générative, allant des chatbots de compagnie aux deepfakes et applications de nudité. En 2026, le fait de scroller pourrait donc devenir un nouveau tabou (mais il est à espérer que les adolescents seront enclins à respecter ces règles).

