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Les chiffres ne mentent pas : de plus en plus de Belges lâchent leur abonnement à la télévision et se contentent d’Internet

Au moins un demi-million de Belges ont une IPTV illégale: ce qu’ils risquent vraiment

Et valident une tendance qui agit comme une lame de fond, lente mais inéluctable. Parce que les gens qui quittent la télé de Proximus (par exemple) le font de moins en moins pour souscrire à celle de Voo, Orange ou Telenet : ils la quittent tout court, et pour de bon.

Il ne faut pas voir ces chiffres plus dramatiques qu’ils ne le sont pour autant, il n’y a pas (encore ?) d’implosion du marché, et le Belge, dont la télé digitale n’est pas la plus onéreuse des composantes du pack convergent auquel il souscrit de plus en plus (c’est, de loin, la connexion Internet, très chère en Belgique ne stand-alone), ne fuit pas encore massivement la télé linéaire classique. Mais il commence à s’en détourner : on appelle ça le cord-cutting. Phénomène encore plus marquant : il ne s’y abonne jamais s’il est plus jeune et accède à la vie active : ici, dites plutôt cord never.

Pourquoi ? Les raisons sont diverses. L’offre classique peut ne plus convenir, le catalogue des plateformes (Netflix, Auvio, Prime video,…) lui suffire, il peut trouver le prix du service trop onéreux ou bien… il peut migrer vers l’IPTV illégale, où il retrouvera ses habitudes et bien plus, pour un prix entre 3 à 10 fois moins cher. La popularité de l’IP TV est d’ailleus beaucoup plus forte entre 16 et 24 ans : en Europe, les jeunes y souscrivent à cet âge à hauteur de 11%, pour 4,5% sur la population européenne globale…