Le mystérieux signal radio provenait d’un satellite pourtant inactif depuis 58 ans

Des astronomes australiens avaient capté en juin 2024, à l’aide du radiotélescope ASKAP, un signal radio semblable à un flash extrêmement puissant. Les scientifiques estimaient à l’origine qu’il pouvait s’agir d’un sursaut radio rapide, un phénomène encore inexpliqué et potentiellement lié aux magnétars. La véritable explication de ce flash radio, présentée lundi dans The Astrophysical Journal Letters, s’avère bien plus décevante, comme le rapporte CNN.
Un coupable très proche
En effet, pour découvrir la source de ce signal, les chercheurs n’ont pas dû aller voir du côté des galaxies lointaines et des magnétars. Le flash avait été émis à moins de 4.500 km de distance de la Terre, soit depuis son orbite moyenne.
Les scientifiques ont ainsi rapidement identifié le coupable : l’ancien satellite Relay 2. Lancé par la NASA en 1964, ce dispositif expérimental de communication a été utilisé pour retransmettre les Jeux olympiques de Tokyo de 1964 aux États-Unis et en Europe. Il a cependant cessé de fonctionner en 1967, devenant avec son compagnon Relay 1 l’un des nombreux débris qui orbitent autour de la Terre.
Électricité statique ou micrométéorite ?
Mais alors, comment expliquer qu’un satellite que l’on pensait mort soit capable d’émettre un tel signal radio, même pendant quelques nanosecondes ? Plusieurs hypothèses ont été avancées. Tout d’abord, une accumulation d’électricité statique sur la coque métallique du satellite. Cette accumulation d’électrons aurait provoqué un court-circuit qui aurait à son tour entraîné l’étincelle responsable du signal.
De façon moins probable, les chercheurs ont également envisagé l’hypothèse d’un impact avec une micrométéorite qui aurait transformé les débris en plasma, libérant une importante quantité d’énergie. Dans tous les cas, ces résultats rappellent que les nombreux débris spatiaux peuvent interférer avec les observations galactiques.