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L’Arcep pousse les opérateurs à combattre les arnaques téléphoniques.

L’Arcep demande aux opérateurs de mettre en place plusieurs garde-fous pour lutter contre les arnaques téléphoniques où l’escroc usurpe le numéro de quelqu’un d’autre. Depuis janvier 2025, l’Autorité de régulation des communications a enregistré 18 000 signalements d’usurpation d’identité sur sa plateforme J’alerte l’Arcep.

Pour combattre les arnaques téléphoniques où un escroc usurpe le numéro d’une autre personne, l’Arcep demande aux opérateurs de mettre en œuvre plusieurs mesures de protection.

Votre téléphone sonne. Vous ne reconnaissez pas le numéro, qui commence par 06 ou 07. Vous pensez que cela pourrait être une connaissance qui a emprunté un mobile en cas d’urgence, ou simplement un livreur. En décrochant, vous découvrez que l’interlocuteur tente immédiatement de vous vendre quelque chose.

Cette situation vous semble familière ? Elle devrait toutefois devenir moins courante. Pour lutter contre les usurpations de numéros légitimes dans le cadre d’escroqueries, l’Arcep annonce plusieurs mesures que Free, Orange, SFR et Bouygues Telecom devront instaurer progressivement.

Comment les opérateurs devront combattre le fléau des arnaques téléphoniques

Dans un premier temps, tous devront effectuer les appels depuis l’international en utilisant un numéro français non identifié en appel masqué. Les opérateurs sont tenus de les authentifier grâce à de nouveaux protocoles en cours de déploiement. Cette mesure prendra effet dès le 1er janvier 2026. Il est important de noter qu’aucune distinction ne sera faite avec un appel masqué manuellement.

Par ailleurs, lorsque les informations d’identification ne peuvent pas être correctement transmises, en raison d’un problème technique par exemple, le numéro sera aussi masqué. Les opérateurs devront alors informer l’Arcep des difficultés rencontrées ainsi que des solutions proposées pour y remédier.

Ils devront également indiquer dans les contrats des clients quels numéros ces derniers peuvent utiliser en tant qu’appelants. Des contraintes techniques seront appliquées pour empêcher l’utilisation d’un numéro qui ne figure pas sur cette liste.

Enfin, en Outre-mer, un opérateur « ne pourra pas réaffecter un numéro à un autre utilisateur final avant un délai minimum de 45 jours » si la résiliation a été faite de son propre chef.

Depuis janvier 2025, l’Autorité de régulation des communications a recensé 18 000 signalements d’usurpation d’identité sur sa plateforme J’alerte l’Arcep.