La fiabilité des batteries électriques de BYD pourrait s’améliorer.
BYD a lancé une stratégie baptisée « Zéro Défaut » au troisième trimestre 2025 visant à éliminer les défauts à chaque étape du cycle de vie des batteries. Durants les neuf premiers mois de l’année, BYD a produit 113,42 GWh de batteries, dont environ 23,65 GWh, soit près de 21 % de sa production totale, ont été fournis à des clients externes.

Les ambitions de BYD paraissent alors sans limites. Déjà leader incontesté du marché électrique en Chine, l’entreprise a discrètement lancé au troisième trimestre 2025 une stratégie dénommée « Zéro Défaut » dans ses usines de production de batteries.
Le but est de standardiser tous ses processus de fabrication et de gestion afin d’atteindre un niveau d’excellence rarement observé dans l’industrie. Cette initiative survient à un moment où BYD étend considérablement son rôle de fournisseur de batteries auprès d’autres constructeurs automobiles (comme Peugeot pour certaines versions de son e-3008 ou encore Tesla pour certaines Model Y), tout en développant ses activités dans le stockage d’énergie stationnaire.
Une transformation profonde sur plusieurs mois
Selon plusieurs sources internes révélées par le média CarNewsChina, le programme vise une ambition qui peut sembler excessivement ambitieuse pour un constructeur produisant autant de batteries : éradiquer les défauts à chaque étape du cycle de vie des batteries, de la conception au service client.

Pour atteindre cet objectif, BYD procède actuellement à une restructuration de ses équipes et à une réorganisation de ses flux de production sur une période de trois à cinq mois. L’entreprise n’hésite pas à se référer à des standards internationaux, visant à aligner ses pratiques de gestion avec des normes mondiales d’ici 2026, avec Toyota comme modèle ultime. Cette référence en dit long sur les ambitions de l’entreprise, étant donné que le constructeur japonais est reconnu pour son efficacité opérationnelle et son contrôle qualité. La fiabilité des véhicules Toyota est bien établie.
Cette stratégie, à la fois ambitieuse et rappelant le programme « Zéro mort sur les routes à bord d’une voiture neuve Volvo à partir de 2020 », met l’accent sur trois piliers fondamentaux : l’efficacité opérationnelle, la réduction des erreurs et la standardisation complète des processus de fabrication, de contrôle et de service après-vente. Cependant, il faut rester prudent avec ces stratégies visant le « Zéro absolu » : un fossé existe entre théorie et réalité.
Une production qui explose
La complexité réside aussi dans la nécessité de conjuguer tout cela avec des chiffres en augmentation. Au cours des neuf premiers mois de l’année, BYD a produit pas moins de 113,42 GWh de batteries destinées à diverses applications. L’élément le plus révélateur se trouve dans l’évolution de sa stratégie commerciale : environ 23,65 GWh, soit près de 21 % de sa production totale, ont été livrés à des clients externes. Cela constitue une proportion impressionnante, sachant que les années précédentes, cette part ne représentait que quelques pourcents.

Les analystes du secteur soulignent que cette diversification des activités de batteries de BYD rend la cohérence qualitative essentielle, au risque de compromettre sa fiabilité et, par conséquent, sa réputation.
Entre les véhicules électriques produits en interne, les livraisons externes et les systèmes de stockage d’énergie, même un léger écart de qualité pourrait compromettre la compétitivité du groupe. Bien que BYD n’ait pas encore communiqué officiellement sur les indicateurs de performance ou les étapes précises de cette stratégie, il est indéniable que le géant chinois prend un risque considérable sur sa promesse d’excellence industrielle, et il pourrait bien falloir plusieurs années, voire des décennies, pour en évaluer les résultats.

