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Japon : Une ville limite l’usage du smartphone à deux heures par jour

À Toyoake, une commune du Japon proche de Nagoya, une directive locale du maire exhorte à limiter l’usage du smartphone à deux heures par jour. La conseillère municipale Mariko Fujie a pour sa part voté contre cette ordonnance en exprimant une forte réticence à l’idée de réglementer le temps libre des gens.


« J’ai voulu créer une occasion pour nos habitants de réfléchir ». À Toyoake, une commune du Japon située près de Nagoya, une directive locale du maire incite à limiter l’usage du smartphone à deux heures par jour. La police ne sanctionnera pas ceux qui ne respectent pas cette directive et n’a de toute façon aucun moyen de le faire. L’objectif est avant tout symbolique : favoriser des relations plus saines avec les écrans, explique le maire.

Masafumi Kouki déplore « la forte diminution de la communication humaine directe ». Lorsque l’ordonnance a été proposée pour la première fois, « l’opposition était quasi-unanime » dans la ville, mais de nombreux citoyens ont modifié leur avis lorsqu’ils ont appris que la « limite quotidienne » n’inclut pas le temps de travail ou d’étude et qu’il s’agit d’une recommandation d’autorégulation plutôt que d’une sanction, raconte le maire.

La conseillère municipale Mariko Fujie a, pour sa part, voté contre cette initiative. Selon elle, l’usage excessif du smartphone est un problème sociétal qui mérite d’être traité, mais « j’éprouve une forte réticence à l’idée de réglementer le temps libre des gens par ordonnance », déclare-t-elle. « Cela ressemble à une ingérence ».

Des études montrent qu’en plus d’interférer avec le sommeil, ce qui peut affecter la santé mentale, une utilisation intensive des réseaux sociaux est associée à la solitude, la dépression et l’anxiété.