High-tech

Intelligence artificielle : La start-up Perplexity propose de partager ses revenus avec les médias

Mieux vaut prévenir que guérir : la start-up californienne Perplexity vient de proposer un nouveau type de partenariat pour partager ses revenus avec les médias dont les articles d’actualité sont utilisés par son modèle d’IA générative, avec une enveloppe initiale de 42,5 millions de dollars.

« Nous rémunérons les éditeurs avec une solution adaptée à l’ère de l’intelligence artificielle », a déclaré dans un billet de blog, lundi 25 août 2025, l’équipe de Perplexity, basée à San Francisco (États-Unis) et spécialisée dans la recherche en ligne avec IA générative.

Un partenariat dans l’air du temps

Plusieurs groupes de médias ont déjà conclu des accords similaires avec de grands acteurs de l’IA, comme News Corp (Wall Street Journal et Daily Telegraph entre autres), Le Monde, le Washington Post ou Axel Springer (Politico, Bild et Die Welt) avec OpenAI, Associated Press avec Google, le New York Times avec Amazon, ou l’AFP avec Mistral, après des plaintes pour « pillage » de contenus.

La nouveauté du partenariat proposé par Perplexity repose sur le principe de regrouper les revenus dérivés d’un futur abonnement, appelé Comet Plus, qui donnera accès, pour 5 dollars par mois, aux contenus des éditeurs associés, avec qui les gains seront ensuite répartis.

Une répartition selon les usages

« Perplexity conserve 20 % du pool de revenus pour couvrir les coûts de calcul informatique et distribue 80 % aux éditeurs participants », a ainsi précisé l’entreprise sollicitée par l’AFP. L’abonnement Comet Plus sera disponible « lors du lancement complet du navigateur internet Comet et de l’assistant IA personnel » que développe Perplexity, à une date encore non précisée.

Les revenus des éditeurs seront calculés en proportion du recours à leurs contenus selon trois usages différents : quand les utilisateurs consultent leurs sites grâce au lien donné par l’assistant IA, quand les robots collecteurs de données de Perplexity accèdent aux articles pour répondre aux questions des utilisateurs ou quand l’agent IA réalise des tâches complexes grâce aux contenus des médias.

Du pillage de contenus ?

Ce partenariat est lancé dans une période où de nombreux créateurs et éditeurs reprochent aux grands acteurs de l’IA générative de « se servir » dans leurs contenus pour créer des services commerciaux, sans permission ni rémunération.

Notre dossier « Perplexity AI »

Diverses plaintes ont d’ailleurs déjà été déposées, comme celle de Reddit contre Anthropic ou celle du New York Times contre OpenAI. Le WSJ et le New York Post ont également lancé des poursuites contre Perplexity en 2024.