High-tech

« Il y a encore une forte marge de progression » : pourquoi le secteur du commerce ne peut rater le train de l’intelligence artificielle

Les initiatives n’embrassent toutefois pas encore tout le secteur du commerce. Loin de là. “Nous sommes au début du processus. Il y a encore une forte marge de progression”, soulignait d’ailleurs Anouar Boukamel, Economic Advisor chez Comeos, la fédération du commerce, lors d’une session justement destinée à conscientiser le secteur sur l’importance de monter dans le train de l’intelligence artificielle. “Le grand obstacle, c’est le manque de connaissance sur l’Intelligence artificielle et sur la difficulté à estimer les applications possibles”, a-t-il poursuivi, sur base d’une enquête menée auprès de 44 entreprises.

Intégrer le personnel

Surtout, il n’y a pas forcément, dans les petites structures, de personnel ayant les connaissances nécessaires pour prendre ce virage. D’où un encadrement disponible, avec des aides financières à la clé, “pour accélérer l’accélération de l’IA en Wallonie car des entreprises ne savent pas toujours par où commencer, et ce en les mettant en relation avec des experts”, a relevé Antoine Hublet, Program manager chez DigitalWallonia4.ai.

Bien entendu, le terme Intelligence artificielle “peut faire peur”, a reconnu Antoine Huberland, Market Manager, IKEA Liège. Il faut donc intégrer le personnel dans la réflexion et lui montrer les avantages du recours à l’IA. Ainsi, l’inventaire des stocks, responsable de pas mal de torticolis chez les travailleurs, qui devaient encore lever la tête pour les contrôles. “C’était encore très archaïque”, mais bien nécessaire pour traquer les produits qui ne se trouvent pas à la bonne place (de l’ordre de 5 à 6 %). Des drones font désormais le boulot, chaque nuit. “Le stock est vérifié en une semaine contre 3 mois auparavant”. Ce qui permet une bien meilleure gestion du stock tout en facilitant la tâche du personnel.

”Si vous ne démarrez pas tout de suite, vous allez être rattrapés par des concurrents”, a mis en garde Pascal Poty, de l’Agence du Numérique. “Vos clients vont par exemple découvrir des applications extrêmement puissantes pour comparer les offres”. Mieux vaut s’y trouver.