Espace : En fin de vie, les sondes Voyager 1 et Voyager 2 sont désormais à 15 milliards de kilomètres de la Terre
Clap de fin pour les deux objets humains actuellement les plus éloignés de la Terre. Wired a en effet annoncé lundi que la principale source d’électricité embarquée des sondes spatiales Voyager 1 et Voyager 2, qui sont respectivement sorties du système solaire en 2012 et 2018, sera bientôt épuisée.
Certains des instruments scientifiques à bord des sondes sont toujours actifs mais seront progressivement éteints par la Nasa – ou par simple manque d’énergie pour les alimenter. Les scientifiques espèrent toutefois, pour le symbole, que les sondes survivront jusqu’en 2027 pour leur 50e anniversaire.
Des batteries nucléaires
C’est en effet en 1977 que Voyager 1 et Voyager 2 ont été envoyés dans l’Espace par la Nasa pour étudier Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune et leurs lunes. C’est ce qu’elles ont fait, avant d’être « mises à la retraite » et de commencer à dériver dans le vide – elles se trouvent désormais à 15 milliards de kilomètres de nous. Leurs observations ont pavé la voie à de nombreuses autres missions spatiales.
Ne pouvant plus compter sur l’énergie solaire, les deux sondes utilisent principalement des sources internes d’énergie nucléaire pour continuer à fonctionner. Celles-ci sont décrites par Futurism comme des générateurs thermoélectriques à radioisotopes (RTG) utilisant des isotopes de plutonium 238 en décomposition radioactive.
Une communication de plus en plus difficile
Mais même des piles aussi complexes finissent un jour par s’épuiser : les RTG ont ainsi une durée de vie maximale estimée à 60 ans. Les chercheurs ont déjà cru plusieurs fois avoir définitivement perdu le contact avec Voyager 1 ces derniers mois. Ses niveaux d’énergie sont aujourd’hui si faibles qu’elle envoie des messages totalement incompréhensibles.
Cette lente et lointaine fin peut émouvoir. Mais en décembre 2018, la directrice du projet Voyager, Suzanne Dodd, invitait plutôt à se réjouir. « Nous sommes tous heureux et soulagés que les sondes Voyager aient toutes deux fonctionné suffisamment longtemps pour franchir cette étape », déclarait-elle.