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Découverte en Amazonie : une espèce de poisson avec un organe mystérieux

Une espèce inédite de poisson nommée « Priocharax rex » a été capturée dans les eaux du Putumayo, fleuve traversant la Colombie, l’Équateur, le Pérou et le Brésil. Cette découverte, une première mondiale, a été publiée dans la revue Zootaxa et concerne un organe cutané unique, en forme de repli de peau, situé entre les nageoires pelviennes.


Dans les eaux du Putumayo, un fleuve traversant la Colombie, l’Équateur, le Pérou et le Brésil, une équipe de scientifiques a découvert une nouvelle espèce de poisson nommée « Priocharax rex », selon un rapport de Le Figaro. Ce petit poisson, mesurant à peine deux centimètres, évolue dans des eaux boueuses riches en débris végétaux.

Le Priocharax rex a d’abord été observé dans un cours d’eau peu profond en milieu forestier, suivi de la localisation d’autres spécimens dans le Putumayo. Ce poisson, désigné par le terme « roi » car il représente la plus grande espèce de son genre, demeure néanmoins un animal de petite taille, affichant une caractéristique biologique rare appelée pédomorphose : un phénomène permettant à l’animal de conserver la majorité de ses traits larvaires, tels qu’un développement squelettique réduit et une diminution des rayons des nageoires.

Une formation anatomique unique

Mais ce qui a le plus étonné les scientifiques, c’est la présence d’une formation anatomique inédite : un organe cutané singulier, en forme de repli de peau, situé entre les nageoires pelviennes. Cette membrane, absente chez d’autres poissons, recouvre l’orifice urogénital. Cette découverte, une première mondiale, a été décrite dans la revue Zootaxa.

Quelle est la fonction exacte de cette membrane ? George Mendes Taliaferro-Mattox, responsable des recherches, l’a comparée à une « ceinture de chasteté », retrouvée chez les deux sexes. Toutefois, plusieurs hypothèses scientifiques sont envisagées. Elle pourrait aider à stabiliser le poisson dans des courants forts, jouer un rôle dans les rituels nuptiaux ou servir de support à des terminaisons nerveuses supplémentaires. Pour l’instant, son rôle demeure inconnu.