« Contre la désinformation », Mediapart annonce à son tour quitter le réseau social X (ex-Twitter)
Et un de plus… ou plutôt, de moins : après plusieurs autres journaux, le site d’investigation Mediapart a annoncé mardi 17 décembre 2024 qu’il allait quitter, le 20 janvier 2025, le réseau social X (anciennement Twitter) du milliardaire américain Elon Musk, devenu selon lui une « arme de désinformation massive ».
Le 20 janvier 2025 a été choisi comme date de départ par Mediapart car c’est celle de la prise de fonction du président américain élu Donald Trump. Celui-ci a nommé Elon Musk à la tête d’un ministère « de l’efficacité gouvernementale ».
« Mediapart refuse de servir la cause des ennemis du journalisme et de l’intérêt général », clame Carine Fouteau, présidente et directrice de la publication du média marqué à gauche, dans une tribune sur son site.
Une première vague de départs
En novembre 2024, déjà, les quotidiens britanniques The Guardian puis espagnol La Vanguardia et suédois Dagens Nyheter ont annoncé qu’ils ne publieraient plus de contenus sur X. En France, les grands quotidiens régionaux Ouest-France et Sud Ouest ont fait de même, s’inscrivant dans une vague de désaffection croissante de ce réseau social.
Mediapart a « chroniqué comment le patron de X a instrumentalisé son réseau social pour faire entrer le monde dans une nouvelle ère, celle du chaos de l’information », assure Carine Fouteau.
« Rechercher la vérité des faits »
Selon elle, « nous avons une bataille historique à mener en défense de notre mission d’intérêt général, qui consiste à rechercher la vérité des faits, en produisant des informations recoupées, vérifiées et documentées ».
Pour continuer de « s’adresser à toutes et à tous », « notre stratégie consiste à amplifier notre présence sur d’autres réseaux sociaux » comme Mastodon et Bluesky, et « à multiplier les événements publics, partout en France », souligne la responsable.
Notre dossier « X (ex-Twitter) »
Depuis son rachat en 2022 par Elon Musk, X est accusé par de nombreux médias et utilisateurs de propager de fausses informations et de ne pas allouer suffisamment de moyens pour modérer les échanges sur la plateforme. L’homme le plus riche du monde défend une vision radicale de la liberté d’expression, rejetant toute forme de censure.