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C’est quoi le « refund », cette fraude des consommateurs qui cible les géants du commerce en ligne ?

Cette nouvelle fraude séduit les personnes en quête d’argent facile : le « refund ». Le fonctionnement est simple : après avoir passé commande sur des sites comme Amazon ou Zalando, l’acheteur déclare que le colis n’a pas été livré ou qu’il est abîmé. Ils obtiennent ainsi un remboursement tout en conservant l’article qu’ils peuvent même revendre. Un processus totalement illégal, rappelle BFM Tech & Co.

Et si cette pratique attire, c’est parce qu’elle peut rapporter gros. Certains adeptes de cette fraude ont assuré à nos confrères pouvoir gagner jusqu’à 2.000 euros par semaine. Ils s’exposent cependant à des sanctions sévères. En vertu de l’article 313-1 et 314-1 du Code pénal, ils risquent jusqu’à cinq ans de prison et une amende de 375.000 euros pour des faits qualifiés d’escroquerie et d’abus de confiance.

Les géants du commerce en ligne réagissent

Cette arnaque commencerait à se répandre largement, notamment sous l’effet des réseaux sociaux. « La forte croissance de ce phénomène est probablement liée à l’ubérisation de ce schéma de fraude, avec des personnes qui revendent leurs services sur des messageries instantanées, créant ainsi un effet de levier », explique Johanne Ulloa, expert en identité numérique et en fraude, à BFM.

Pour contrer le « refund », les géants du commerce en ligne, comme Amazon, ont intensifié leurs actions en justice contre les fraudeurs. Ils ont également amélioré leurs systèmes de détection avec des IA et collaborent même avec les autorités internationales. Les sanctions commencent à tomber. Sur TikTok, le vidéaste Jude a ainsi révélé que l’un de ses amis devait 30.000 euros à cause du « refund ».