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C’est quoi 17 Cyber, ce guichet unique contre les piratages ?

C’est une nouvelle solution en matière de cybersécurité. La plateforme d’assistance 17 Cyber a été lancée mardi par le gouvernement. Plutôt qu’un énième numéro vert ou qu’un appel d’urgence, le dispositif prend la forme d’une plateforme Internet accessible 24 heures/24, 7 jours/7 pour apporter des solutions aux victimes de cyberattaques.

Le 17 Cyber avait été annoncé par Emmanuel Macron en 2022 lors d’un déplacement à Nice. Le président avait alors appelé, entre autres mesures sur la cybersécurité, à la création d’un équivalent au 17, numéro d’urgence de la police nationale. Après avoir répondu à un questionnaire, la victime peut être mise en relation avec un policier ou un gendarme, qui peut offrir une « aide à la judiciarisation », en gros, aider à porter plainte. Mais le 17 Cyber recense aussi 1.200 prestataires pour dépanner et apporter une solution technique au problème.

Les collectivités très exposées aux risques cyber

Cette initiative répond à une problématique : la recrudescence de cybercriminalité. Le précédent rapport d’activité de Cybermalveillance.gouv.fr recense 280.000 demandes d’assistance en 2023. Il soulignait une augmentation de 17 % des demandes issues des collectivités. Cette année, des mairies de ville de tailles moyennes comme Albi ou Angers ont été victimes d’importantes cyberattaques, ainsi que des établissements publics comme l’hôpital de Villefranche-sur-Saône.

Pourtant, « d’après nos données, 44 % des communes considèrent qu’elles ne sont pas exposées au risque cyber », commente Jérôme Notin, directeur de Cybermalveillance.gouv.fr, un groupe d’intérêt public qui regroupe des acteurs publics et privés, et qui administre le site 17 Cyber. En plus de la plateforme d’assistance, qui s’adresse autant aux entreprises qu’aux particuliers, le groupe prévoit d’approfondir ses autres activités, comme des « modules de sensibilisation et prévention du risque pour les agents des collectivités ». « Il faut être dans la remédiation mais aussi la prévention », résume Jérôme Notin.