High-tech

Ces lacunes dont souffre encore l’Europe dans l’industrie des nouvelles technologies

L’un des principaux enseignements tirés de la pandémie est que le numérique permet de rapprocher des personnes qui ne se trouvent pas physiquement au même endroit, les infrastructures numériques et la connectivité offrant de nouvelles perspectives aux individus.

Une vulnérabilité à plusieurs égards

Dans une récente déclaration, les membres du Conseil européen ont considéré que “la transformation numérique permet de dépasser les limites des territoires, des positions sociales ou des communautés en offrant de nouvelles possibilités d’apprendre, de se divertir, de travailler, d’interagir avec les administrations publiques, d’utiliser les systèmes de soins de santé et les systèmes de transport automatisés, et de participer à la vie démocratique au sein de l’Union Européenne, y compris dans les zones rurales et isolées”.

Si la connectivité est une condition préalable à la transformation numérique, ce sont les microprocesseurs qui se trouvent à l’origine de la plupart des chaînes de valeur stratégiques telles que les voitures connectées, les smartphones, l’internet des objets et l’intelligence artificielle. Certes, l’Europe conçoit et fabrique des puces haut de gamme, mais elle souffre aussi d’importantes lacunes, notamment dans les domaines des technologies de fabrication de pointe et de la conception de puces, ce qui la rend vulnérable à plusieurs égards.

La pandémie a en effet montré que notre espace numérique est de plus en plus tributaire de technologies, souvent développées dans des pays tiers. Elle a mis en évidence notre dépendance à l’égard d’un petit nombre d’entreprises technologiques et fait augmenter l’afflux de produits contrefaits et la cybercriminalité.

Une nouvelle fracture numérique est également apparue, non seulement entre les zones urbaines bénéficiant d’une bonne connectivité et les territoires ruraux et éloignés, mais aussi entre ceux qui peuvent tirer pleinement parti d’un espace numérique accessible et sécurisé, et ceux qui ne le peuvent pas.

Une fracture similaire sépare aussi les entreprises qui sont déjà en mesure d’exploiter le potentiel de l’environnement numérique et celles qui ne sont pas encore totalement passées au numérique. La pandémie a ainsi révélé une nouvelle “pauvreté numérique”, rendant impératif de faire en sorte que tous les citoyens et toutes les entreprises puissent tirer parti de la transformation numérique pour une vie meilleure et plus prospère.