High-tech

Battlefield, EA Sports FC, Les Sims : franchises presque entièrement saoudiennes

Les actionnaires d’Electronic Arts ont validé, ce lundi, la vente de l’entreprise au consortium mené par le Fonds d’investissement public (PIF) d’Arabie Saoudite, avec une offre fixée à 210 dollars par action. La finalisation de cette affaire est attendue pour le milieu de l’année 2026, après l’examen potentiel des différentes autorités avant le printemps prochain.


L’éditeur de Battlefield et EA Sports FC consolide son passage sous le contrôle saoudien suite à l’approbation de ses investisseurs. Il ne reste plus qu’à attendre la validation des autorités de la concurrence.

Les actionnaires d’Electronic Arts ont approuvé, ce lundi, la vente de l’entreprise à un consortium dirigé par le Fonds d’investissement public (PIF) d’Arabie Saoudite, rapportent nos confrères de Bloomberg. L’offre de 210 dollars par action valorise le géant californien du jeu vidéo à environ 55 milliards de dollars.

Après la finalisation de l’opération, le PIF, qui gère plus de 1 000 milliards de dollars d’actifs, détiendra presque la totalité d’EA. Comme indiqué par Frandroid début décembre, le fonds souverain devrait contrôler 93,4 % des parts, tandis que Silver Lake et Affinity Partners, la société de Jared Kushner, gendre de Donald Trump, détiendront respectivement 5,5 % et 1 %.

Cependant, ce vote des actionnaires ne clôt pas le dossier. Plusieurs autorités de régulation doivent encore donner leur feu vert, notamment le CFIUS américain, qui est chargé d’examiner les investissements étrangers pouvant affecter la sécurité nationale.

Une fois la transaction finalisée, EA quittera le Nasdaq pour devenir une société privée. Cet éditeur, fondé il y a 40 ans et connu pour ses franchises sportives ainsi que pour Battlefield, échappera ainsi aux pressions des marchés boursiers. Andrew Wilson devrait par ailleurs conserver son poste de PDG, sauf si le PIF lui réserve des surprises.

Pour Riyad, ce rachat représente un véritable trophée. Le royaume s’efforce de réduire sa dépendance au pétrole en développant d’autres industries, notamment celle du divertissement. Reste à voir si l’Arabie Saoudite saura améliorer l’image d’EA auprès du grand public, ou si ses positions conservatrices, notamment en matière de droits humains, auront un impact sur la liberté d’expression des développeurs.

La finalisation de cette affaire est attendue pour le milieu de l’année 2026, après un examen potentiel par les différentes autorités d’ici le printemps prochain. Bien que la présence de Jared Kushner puisse faciliter les négociations avec la Maison-Blanche, des rebondissements restent évidemment possibles d’ici là.