Arrivée de l’eau sur Terre : Cette théorie inédite basée sur un gigantesque disque de vapeur
Si la question de l’origine de la vie sur Terre reste encore largement incertaine, on estime qu’elle ne doit pas être étrangère à la présence d’eau. En plus de toutes les hypothèses formulées, des chercheurs français ont suggéré une autre piste qui a été récemment publiée dans la revue Astronomy & Astrophysics. Et celle-ci est inédite.
De l’eau extraterrestre ?
Comme le rappelle Futura Science, il existe deux grands types d’hypothèses quant à l’origine de l’eau sur Terre. D’un côté, on retrouve les thèses dites terrestres, à savoir des scénarios dans lesquels notre planète disposait d’une quantité d’eau dès sa formation. De l’autre, des pistes dites extraterrestres, selon lesquelles l’eau est apportée par la suite sur Terre. Par exemple par des comètes et astéroïdes riches en eau, comme le veut la théorie dominante.
Reste que « ce scénario nécessite un « jeu de billard » cosmique, où des mécanismes dynamiques complexes envoient ces objets glacés vers la Terre, à un moment précis et en quantité suffisante », ont souligné dans un communiqué du CNRS les chercheurs de l’équipe du LESIA (Laboratoire d’études spatiales et d’instrumentation en astrophysique) de l’Observatoire de Paris – PSL, qui ont mené la nouvelle étude. Une perspective considérée comme trop aléatoire, et questionnée sur sa robustesse et son universalité à travers tous les systèmes.
Sauna intergalactique
À la place, les scientifiques ont proposé un nouveau scénario, « un peu plus naturel et un peu plus simple à mettre en place », selon les mots de l’astronome Quentin Kral, auteur principal de l’étude, cité par TF1 Info. En se basant sur l’observation d’astéroïdes, ils ont suggéré que dans les 100 premiers millions d’années du Système solaire, le Soleil aurait sublimé, après une période de protection, les glaces des corps célestes qui se trouvaient en nombre à l’époque dans la ceinture d’astéroïdes, créant de ce fait un gigantesque disque de vapeur d’eau.
Il se serait alors étalé dans tout le Système solaire, jusqu’à être capté par la Terre, venant ainsi former les océans par refroidissement. Cette théorie est appuyée par le fait que l’on a vu, grâce au radiotélescope ALMA par exemple, « des disques de gaz de carbone et d’oxygène » dans les ceintures d’astéroïdes d’autres systèmes que le nôtre depuis une dizaine d’années. Désormais, le LESIA souhaite approfondir son scénario en allant étudier grâce à l’ALMA des systèmes encore plus jeunes, qui ont potentiellement encore leur disque de vapeur d’eau.