France

Zelensky tempère sur la contre-offensive au 441e jour du conflit en Ukraine

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? Pas de panique, 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Où en sommes-nous ? La réponse ci-dessous :

L’info du jour

C’est une première dans l’aide des alliés de Kiev depuis le début de la guerre. Le Royaume-Uni va fournir des missiles de longue portée, a annoncé jeudi le ministre de la Défense britannique Ben Wallace. Ces missiles de croisière ont une portée de plus de 250 kilomètres, plus que toutes les autres armes fournies à Kiev par les pays occidentaux. Ils ont la capacité d’atteindre des zones dans l’Est du pays contrôlées par les forces russes.

« Le don de ces systèmes d’armes donne à l’Ukraine la meilleure chance de se défendre contre la brutalité continue de la Russie », a ajouté Ben Wallace. Ces missiles « vont permettre à l’Ukraine de repousser les forces russes basées sur le territoire souverain de l’Ukraine ».

Soutien de la première heure, le Royaume-Uni s’est jusqu’ici engagé à fournir de l’aide militaire à l’Ukraine pour un montant de 4,6 milliards de livres (5,31 milliards d’euros). En 2022, Londres a livré à Kiev 2,3 milliards de livres (2,65 milliards d’euros) d’aide militaire et le gouvernement a promis de maintenir cette année ce niveau d’aide, le deuxième après les Etats-Unis.

La phrase du jour

Nous avons encore besoin d’un peu de temps supplémentaire » pour la contre-offensive

Volodymyr Zelensky a admis que l’armée ukrainienne n’était pas encore prête à lancer la contre-offensive annoncée pour le printemps. « Avec [ce que nous avons], nous pouvons aller de l’avant et réussir. Mais nous perdrions beaucoup de monde. Je pense que c’est inacceptable. Donc nous devons attendre », a expliqué le président ukrainien dans un entretien diffusé jeudi par la BBC.

Cette opération ukrainienne est en préparation depuis des mois, alors que le front est en grande partie figé depuis l’année dernière, l’essentiel des combats se déroulant pour le contrôle de la ville dévastée de Bakhmout, dans l’Est. L’armée ukrainienne a entraîné de nouvelles forces et accumulé des munitions et des équipements fournis par les pays occidentaux qui seront, selon des analystes, la clef pour reprendre aux Russes les territoires qu’ils occupent.

Le chiffre du jour

17. C’est le nombre de millions de personnes qui ont fui les combats depuis le 24 février 2022. Une proportion qui a fait drastiquement augmenter la part mondiale de personnes déplacées dans le monde, selon un rapport conjoint de l’Internal Displacement Monitoring Centre (IDMC) et du Norwegian Refugee Council (NRC). En 2022, 71,1 millions de personnes ont été enregistrées comme déplacées internes, un bond de 20 % par rapport à l’année précédente provoqué par les exodes massifs après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

« Une grande partie de l’augmentation est causée, bien sûr, par la guerre en Ukraine, mais aussi par les inondations au Pakistan, par les conflits nouveaux et en cours à travers le monde, et par un certain nombre de catastrophes soudaines ou lentes que nous avons vues depuis les Amériques jusqu’au Pacifique », a expliqué la cheffe de l’IDMC, Alexandra Bilak.

La tendance du jour

L’Afrique du Sud est-elle vraiment neutre dans ce conflit ? Malgré la position affichée, Washington l’accuse d’avoir fourni un soutien militaire à la Russie. Selon l’ambassadeur américain à Pretoria, Reuben Brigety, les Etats-Unis sont convaincus que « des armes et des munitions ont été chargées » à bord d’un cargo russe, amarré près du Cap début décembre, « avant qu’il ne reparte vers la Russie ».

« Armer les Russes est extrêmement grave et nous ne pensons pas que cette question soit résolue. Nous aimerions que l’Afrique du Sud commence à pratiquer sa politique de non-alignement », a-t-il ajouté lors d’une rencontre avec des médias locaux.

L’accostage du navire dans la plus grande base navale du pays, à Simon’s Town, sur la péninsule du Cap, avait suscité une polémique dans le pays avant Noël. Le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA), avait sommé le gouvernement d’expliquer comment un cargo russe visé par les sanctions occidentales était ainsi autorisé à s’amarrer.