Vote de confiance du gouvernement Bayrou : Le Premier ministre doit dire « au revoir », assène Olivier Faure

«Le seul mot que j’attends de lui maintenant, c’est de dire au revoir », a asséné Olivier Faure sur BFMTV ce dimanche. La décision du Parti socialiste de voter contre la confiance au gouvernement le 8 septembre et, donc, de faire tomber François Bayrou « est irrévocable », a assuré son premier secrétaire.
Il estime que le Premier ministre « fait une tournée d’adieu » en multipliant les prises de parole, comme dimanche soir où il sera interviewé sur quatre chaînes d’information. François Bayrou, qui n’est « pas un interlocuteur fiable », « sait que le 8 septembre, il devra partir » et les socialistes n’iront le rencontrer jeudi à son invitation à Matignon que « par esprit républicain ».
Gouverner sans 49.3
Olivier Faure a de nouveau réclamé que le président de la République Emmanuel Macron nomme un Premier ministre de gauche, promettant de « gouverner non pas par la force, mais par la conviction » en renonçant à l’article 49.3 de la Constitution, ce qui supposera de trouver des compromis avec d’autres forces politiques.
Invité du Grand Rendez-vous sur Europe1/Cnews/Les Echos, le député PS Jérôme Guedj a expliqué que « cela suppose que les parlementaires du socle commun Renaissance, MoDem, Horizon, peut-être même LR, acceptent de faire ce que nous, nous avons fait en janvier dernier, c’est-à-dire de ne pas censurer François Bayrou ».
Un « défi » à Mélenchon
Quant à la menace de Jean-Luc Mélenchon, qui veut provoquer une présidentielle anticipée, de « clouer tout de suite » tout Premier ministre non insoumis, Olivier Faure a mis « au défi » le leader LFI « de dire que ses députés voteraient contre la taxe Zucman (sur les hauts patrimoines) et contre un gouvernement qui suspend la réforme des retraites ». Jean-Luc Mélenchon « aura du mal à expliquer qu’un gouvernement de gauche est censuré par La France insoumise », a-t-il jugé.
En cas de dissolution, Olivier Faure a cependant répété qu’il pourrait y avoir une alliance électorale avec LFI « chaque fois qu’il y a une menace de victoire de l’extrême droite ». LFI « peut être un partenaire électoral dans un certain nombre de circonscriptions […] Je ne pourrai plus jamais me regarder dans un miroir si j’ai moi-même indirectement participé à l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir », a-t-il argumenté.

