Vol d’or au Muséum d’histoire naturelle de Paris : une Chinoise ne s’en sort pas.
Une Chinoise de 24 ans a été mise en examen et placée en détention provisoire le 13 octobre pour vol en bande organisée de pépites d’or au Muséum national d’histoire naturelle à Paris et pour association de malfaiteurs. Le cambriolage avait été découvert au matin du 16 septembre par une employée de ménage, intriguée par la présence de débris.
Le 16 septembre, un cambriolage estimé à 1.500.000 euros, mais d’une valeur inestimable sur le plan du patrimoine, a été découvert au Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) de Paris, dans la galerie de géologie et minéralogie. Les malfaiteurs ont dérobé des spécimens d’or natif, présentés dans une vitrine sécurisée. Ce mardi, la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau, a annoncé qu’une Chinoise de 24 ans avait été mise en examen et placée en détention provisoire le 13 octobre pour vol en bande organisée de pépites d’or et pour association de malfaiteurs.
Les faits se sont déroulés le matin du 16 septembre, détectés par une employée de ménage, intriguée par des débris. Un conservateur a alors confirmé la disparition de pépites d’or, qui provenaient de Bolivie, léguées à l’Académie des sciences au XVIIIe siècle, ainsi que d’autres provenant de l’Oural, offertes par le Tsar Nicolas 1er en 1833, et de Californie, liées à la ruée vers l’or du XIXe siècle. Parmi les objets volés, se trouvait un morceau de quartz richement aurifère de Guyane, découvert en 188, et surtout une pépite d’or de plus de 5 kg, originaire d’Australie et découverte en 1990. Ce vol représente un lourd préjudice patrimonial, historique et financier, avec un poids total des objets estimé à près de 6 kg, et un montant évalué à 1.5 millions d’euros, sans compter 50.000 euros de préjudice matériel lié aux dégâts.
Les enquêteurs de la Brigade de répression du banditisme (BRB) ont constaté que deux portes avaient été découpées à la disqueuse, et que la vitrine abritant les pépites avait été brisée à l’aide d’un chalumeau, retrouvé sur place avec des outils tels qu’une disqueuse et un tournevis. Les vidéosurveillances ont montré qu’une personne seule était entrée dans le musée peu après 1 heure du matin pour en sortir vers 4 heures, après avoir surveillé les alentours. Les investigations téléphoniques ont révélé que cette personne avait quitté la France dès le 16 septembre et s’apprêtait à regagner la Chine. Lors de son interpellation, elle a tenté de se débarrasser de morceaux d’or fondu pesant près d’1 kg.
L’enquête se poursuit, notamment pour retrouver les objets volés et identifier d’éventuels complices, a ajouté la procureure.

