France

Voiture-bélier à Munich : Profil du suspect, victimes… Ce que l’on sait de l’attaque qui a fait 28 blessés

L’attaque a fait 28 blessés, dont plusieurs « très grièvement », à Munich, ce jeudi. En réaction, le chancelier allemand Olaf Scholz a annoncé que le suspect, un demandeur d’asile afghan, « doit être puni et doit quitter le pays ». Victimes, profil du suspect, réactions… 20 Minutes fait le point sur ce que l’on sait du déroulé de cet événement.

Que s’est-il passé ?

Jeudi vers 10H30 heure locales, un jeune homme de 24 ans s’est approché par l’arrière, à bord d’une voiture de marque Mini Cooper, du cortège d’une manifestation organisée à l’appel du syndicat des services Verdi, selon la police. Il a alors doublé un véhicule de police qui fermait la marche et foncé sur l’arrière du cortège, fauchant des dizaines de personnes.

La police a stoppé le véhicule en tirant au moins un coup de feu, avant d’interpeller le jeune homme, connu des services de police pour des affaires de drogue et de vol à l’étalage.

Selon les autorités locales, cet acte ne semble pas lié à la Conférence sur la Sécurité de Munich, qui s’ouvre vendredi et rassemble comme chaque année le gotha mondial de la défense et de la diplomatie.

Qui est le suspect ?

Selon des médias allemands, il s’agirait de Farhad N., né à Kaboul et arrivé en Allemagne fin 2016. Sa demande d’asile avait été rejetée, mais il bénéficiait d’une protection subsidiaire, suspendant son expulsion.

Selon les informations du Spiegel, il aurait posté des messages à caractère islamiste avant de passer à l’acte.

Qui sont les victimes ?

Le dernier bilan de la police fait état de 28 blessés, dont plusieurs « très grièvement », certains entre la vie et la mort. Des enfants en font partie. Sur la chaussée, jonchée d’objets divers éparpillés, une poussette d’enfant renversée était visible.

Le conducteur « a percuté les gens et emporté une quinzaine de personnes », raconte Alexa Graef, une étudiante d’une vingtaine d’années travaillant dans les environs et qui s’est dit « en état de choc ».

Quelles ont été les réactions ?

« Ce criminel ne peut pas compter sur une quelconque clémence. Il doit être puni et doit quitter le pays », a déclaré Olaf Scholtz, le chef du gouvernement, devant des journalistes à Fürth, en dénonçant un « attentat terrible ». L’une des figures du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), Björn Höcke, a dénoncé sur X la « décomposition de l’Etat » et appelé à « voter contre les partis du cartel », comme il nomme les formations établies de l’actuel gouvernement de centre-gauche du chancelier Olaf Scholz ou de l’opposition conservatrice et libérale.

Le chef du gouvernement régional de Bavière, Markus Söder, a parlé de « circonstances similaires » à celles de Magdebourg fin décembre : un Saoudien avec le statut de réfugié, souffrant de problèmes psychiatriques, avait alors foncé à bord d’une voiture sur la foule d’un marché de Noël, faisant six morts et quelque 300 blessés.

L’attaque survient à dix jours d’élections législatives dans le pays le 23 février, déjà dominées par les questions d’immigration et de sécurité après plusieurs attaques meurtrières récentes commises par des étrangers.